Bon nombre d’observateurs estiment que les conclusions issues du dialogue politique ne pourront pas être mises en œuvre sans la participation des coalitions politiques les plus représentatives du pays. Le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG) pense tout le contraire. 

A qui veut l’entendre, Bah Oury dit que ceux qui opté pour la politique de la chaise vide ont eu tort. Il encourage les guinéens à tout faire pour être en possession de leurs cartes d’identité biométriques.

‘’Ce qui m’intéresse, c’est la construction nationale et le processus est engagé. Nous sommes dans un régime de transition qui est neutre vis-à-vis de toutes les formations politiques. Maintenant, ceux qui ne viennent pas, ils sont libres de ne pas venir, mais de grâce, le pays ne sera pas pris en otage. Le processus va continuer et les résultats qui vont en sortir seront aplaudis dans la durée par les populations guinéennes’’, estime-t-il.

Et d’ajouter : ‘’Il y a même des éléments fondamentaux qui ont déjà commencé, c’est-à-dire le recensement administratif à vocation d’état civil. Puisque ça a déjà commencé, j’encourage toute la population à s’enrôler pour avoir la carte d’identité digitalisée et l’extrait de naissance qui sera dans la base de données’’.

L’ancien ministre de la Réconciliation nationale assure que ‘’c’est un processus qui va changer la nature administrative de notre pays et la manière dont la Guinée a été gouvernée pendant très longtemps. Là, il faut sensibiliser les populations. Ce n’est pas une opération politicienne, c’est une opération d’avoir le droit à la citoyenneté à travers une carte d’identité digitalisée qui est infalsifiable. C’est de là que découlera le fichier électoral’’.

Bah Oury affirme que la gouvernance d’Alpha Condé à la tête du pays a été caractérisée par des crises à cause du fichier électoral.

‘’Est-ce que vous voulez qu’on recommence encore 10, 15, 20 ans comme ça ? Ça suffit. Le fichier qui a été mis en place après la corruption du fichier de SAGEM, c’est un fichier totalement corrompu. Maintenant, tout a été mis à la poubelle. On repart à zéro avec un recensement administratif à vocation d’état civil qui permettra à l’administration guinéenne d’avoir une meilleure connaissance de ses citoyens et qu’une base numérisée permet de savoir nous sommes combien, qui sommes-nous, où habitons-nous afin de nous permette d’avoir beaucoup de choses et ne plus recommencer ce que nous avons fait pendant presque 30 ans’’, martèle-t-il.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

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