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Bah Oury ne veut pas d’un autre 28 septembre, ‘’une manifestation pacifique’’ qui s’est transformée en ‘’un carnage humain’’

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Justifiant l’interdiction des manifestations et la fermeture des radios privées en Guinée, le Premier ministre Bah Oury assure que la stabilité du pays est préférable à toute autre considération.

‘’Lorsqu’on a traversé plusieurs épreuves, ce sont des leçons qui permettent d’envisager le présent et le futur sous d’autres auspices. Nous avons vu par exemple, le 28 septembre 2009, une manifestation pacifique qui était bon enfant en début de matinée, se transformer en un carnage humain. Donc, nous sommes instruits par ces épreuves qui sont dures et c’est la raison pour laquelle, dans un contexte de refondation avec des fragilités de nos institutions, avec des velléités de restauration du système aboli le 5 septembre 2021, les hommes et les femmes de la Guinée doivent faire preuve de prudence et de responsabilité, ne pas s’engager tête baissée dans des logiques susceptibles d’accroître la fragilité du processus politique en cours et des institutions qui sont en train d’être définies’’, argumente  le Premier ministre.

Et Bah Oury de poursuivre : ‘’Les divergences politiques sont nécessaires, les divergences politiques doivent s’exprimer, mais le contexte de la fragilité de nos institutions devrait amener les uns et les autres à faire preuve de patience, à faire preuve de résilience et surtout, à faire preuve de responsabilité. Lorsque la situation s’améliorera, les institutions démocratiques seront installées, il va de soi, libre à chacun d’exprimer, par les voies démocratiques et légales, leurs divergences’’.

Amené dans le même cadre à justifier la fermeture des radios privées, le chef du gouvernement dira sur VOA qu’il comprend ‘’la souffrance des agents, des techniciens, des journalistes qui hier avaient une source de revenus et qui se retrouvent aujourd’hui au chômage. Mais dans un contexte de fragilité des institutions, des risques majeurs que le pays peut courir de part et d’autre, aussi bien les hommes politiques que les hommes des médias devraient faire prévue de cette responsabilité, qui devrait les amener à savoir jusqu’où on peut aller dans une certaine manière de traiter la communication’’.

Il déclare avoir tenté de trouver la solution après sa nomination. Mais, dit-il, ‘’lorsque j’avais obtenu tous les accords nécessaires, malheureusement, c’est à ce moment-là que certains, au lieu de prendre la main tendue, se sont comportées de manière infantile, qui ont amené à ce que nous considérions que la stabilité et la sécurité nationale valent mieux que de laisser libre cours à des médias qui peuvent, dans la culture de la haine, de la dérision, jusqu’à être tout à fait irresponsables’’.

‘’Nous avons estimé que la stabilité du pays est préférable à toute autre considération. Nous ne voulons pas faire vivre à la Guinée ce que la Côte d’Ivoire avait connu en 2010 et ce que le Rwanda avait connu en 1990’’, assume le locataire du palais de la Colombe.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 98 97 11/boussouriou.bah@visionguinee.info

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