Le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation organise un atelier de formation Bridge (Bâtir des ressources en démocratie gouvernance et élection) en administration électorale et en gestion opérationnelle du recensement biométrique au profit des gouverneurs et préfets.

Au total 33 préfets et 8 gouverneurs sont à Conakry, du 3 au 5 avril, pour suivre une formation dispensée par un expert venu du Burkina Faso.  C’est le Premier ministre Bah Oury qui a procédé au lancement de la formation en présence du ministère de l’administration du territoire Ibrahima Kalil Condé et bien d’autres personnalités.

‘’L’objet de la rencontre et du séminaire, c’est l’organisation du recensement administratif biométrique à vocation électorale et également à vocation d’état civil puisque les deux vont ensemble’’, a déclaré le chef du gouvernement.

Le Premier ministre affirme que cette opération est ‘’l’une des plus importantes de la période politique actuelle. Car, un pays qui ne connaît pas de la manière la plus individualisée ses citoyens, c’est un pays qui ne pourra pas cibler ses politiques publiques. C’est comme un pilotage à vue’’.

Selon Bah Oury, ‘’si on n’a pas les instruments nous permettant de savoir qui sommes-nous, combien sommes-nous, où sommes-nous, on ne peut pas, de la manière la plus efficace, mettre en œuvre des politiques publiques qui puissent être réussies et qui puissent être durables’’.

Le locataire du palais de la colombe soutient que ‘’la première étape fondamentale du processus de transition, c’était de doter l’État des moyens d’assurer sa gouvernance et de l’améliorer de manière substantielle’’.

‘’Lorsqu’on parle de transition, on pense à la gestion électorale. C’est un élément important du processus. Mais comme on l’a dit et répété, cette transition a une vocation beaucoup plus large, puisqu’il s’agit de la refondation de l’État’’, assure-t-il, ajoutant qu’à partir de maintenant, ‘’avec le fichier d’État civil qui sortira dans les mois à venir, le fichier électoral qui est un sous-ensemble du fichier d’État civil, avec tout le processus que le PN-RAVEC continuera pour enrichir sa base, la Guinée fera un bon qualitatif en ce qui concerne la gestion du processus électoral’’.

Il soutient que ‘’pendant plus de 30 ans, à chaque 5 années, dès qu’on parle d’élections, on a assisté à des troubles, à des crises. Avec le premier opérateur Sagem, puis Waymark, ainsi de suite. A chaque étape, des contestations et des contestations qui ne nous ont pas permis de s’atteler à l’essentiel, de répondre aux besoins fondamentaux des populations guinéennes, c’est-à-dire la paix, la stabilité, la cohésion et le développement’’.

Pour Bah Oury, cette nouvelle approche permettra de tourner la page. ‘’Le fichier électoral sera un fichier automatiquement enrichi, parce que le registre des personnes physiques qui s’appuiera sur le fichier d’état civil, de la manière la plus régulière, va s’enrichir en prenant en compte les nouvelles naissances et en expurgeant les décès’’ rassure-t-il.

Il insiste sur le fait que ‘’c’est un processus important qui fera que les crises régulières concernant les processus électoraux, en ce qui concerne la qualité du fichier électoral, seront définitivement derrière nous. C’est une étape très importante pour la stabilisation du pays et la cohésion entre toutes les filles et fils de ce pays. Ça, c’est un élément fondamental qui fait partie des objectifs majeurs de l’engagement du général Mamadi Doumbouya dès le 5 septembre 2021’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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