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Bah Oury sur la gestion de la transition : “il y a des manquements, il faut qu’on les corrige”

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La Conférence des coalitions politiques faîtières continue de tirer la sonnette d’alarme sur la gestion de la transition. Bah Oury, membre de cette entité, a dénoncé mardi le manque de concertation dans la gestion du processus transitoire.

L’ancien ministre de la réconciliation nationale affirme dans toute activité humaine, “lorsque vous engagez un processus avec enthousiasme au départ, au cours du parcours, il faut s’arrêter et se demander : ‘Est-ce que notre méthode est la meilleure, n’avons-nous pas failli ? Est-ce que nos décisions antérieures sont positives ou est-il n’y a pas de manquements pour les corriger ?’ Si on refuse de se remettre en question, il va de soo qu’on crée l’impasse”. 

Il estime que “le dialogue politique, au début, la question, c’était de savoir si nous sommes favorables à l’accord cadre entre la Guinée et la CEDEAO autour des 10 étapes et les deux années de transition. Ceux étaient d’accord ont rejoint le cadre de dialogue. Des résolutions ont validé l’accord avec la CEDEAO”.

Toutefois, martelé-t-il, “dans la constitution des commissions permanentes, de suivi ainsi que le secrétariat, il n’y a pas eu de concertations. Les décisions sont tombées pêle-mêle et nous avons été mis devant un fait accompli. Au mois de mai, nous avons mené des démarches auprès des facilitatrices et du ministre de l’administration du territoire pour dire qu’il y a des manquements dans la gestion concertée de la transition. Les présidents des coalitions politiques sont totalement absents de ce processus”.

Ce qui, à l’en croire, a amené le ministre Mory Condé a rencontré les coalitions pour échanger sur les étapes clés de la transition. 

“Dans un pays, lorsqu’on est dans une phase de transition, quand on veut bien faire, il faut savoir qu’il y a des partenaires. Ce n’est pas un gouvernement qui a son programme par rapport à ses engagements politiques. C’est un gouvernement de tous pour que ce qui se fait soit dans l’intérêt de tous. Mais là, il y a des manquements, il faut qu’on les corrige”, suggère M. Bah. 

Il apprend à la junte que “si on veut bien faire, il faut rectifier le tir et se remettre sur le droit chemin en développant la concertation, la gestion participative du processus à tous les niveaux”.

Bah Oury fait remarquer qu’il “y a des problèmes, il faut qu’on les corrige. Si on continue ainsi, on aurait donné raison à ceux qui avaient dit : ‘On vous avait dit de ne pas faire confiance au CNRD’. Il y a des habitudes dans la mentalité de nos élites. Dès que vous les confiez quelque chose, chacun veut s’approprier du processus. Il le gère à sa guise sans avoir une approche participe. Ça bloque tout (…). Chacun veut être Jupiter. En fin de compte, ça crée des catastrophes”. 

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

00224 621 85 28 75/djiwo.barry@visionguinee.info

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