Bah Oury sur la situation des journalistes : ‘’Certains souffrent parce qu’ils ont perdu leurs sources de revenus’’
Le Premier ministre Bah Oury a laissé entendre, ce lundi 19 mai, qu’il est conscient des difficultés économiques auxquelles font face certains professionnels des médias en Guinée. Le locataire du palais de la colombe appelle à la responsabilité des dirigeants des entreprises de presse.
Dans son intervention en marge du Forum sur l’avenir de la presse, le chef du gouvernement a noté que ‘’dans l’écosystème des hommes et des femmes de médias, certains souffrent parce qu’ils ont perdu leurs sources de revenus’’.
Face à cette situation, Bah Oury a rappelé la nécessité d’une gestion responsable des entreprises de presse. Il évoque ‘’la nécessité fondamentale pour nous tous d’être en capacité d’être responsables. Lorsque vous êtes à la tête d’une entreprise, que ce soit une entreprise économique ou une entreprise de presse, vous ne devez pas utiliser cette entreprise pour vos propres intérêts personnels. Vous devez mettre en avant votre responsabilité de dirigeant d’entreprise avec la prise en compte que dans l’entreprise, des hommes et des femmes vivent du fait que cette entreprise est en activité’’.
Il affirme que ‘’cette réalité ne nous échappe guère, mais c’est la nécessité dans le cadre des dynamiques de refondation d’amener l’ensemble des acteurs de la société de ce pays en toute chose de mettre en avant la notion de responsabilité’’.
Bah Oury souligne que ‘’la notion de liberté est toute relative parce qu’elle est interprétée selon des expériences, selon parfois des valeurs’’, avant de se demander ‘’comment peut-on considérer que c’est une liberté d’insulter les valeurs et les croyances de l’autre ? Certains considèrent que c’est une c’est un principe sacrosaint’’.
Il dit à qui veut l’entendre que ‘’nous ne pouvons pas penser que j’ai la liberté d’insulter comme je veux l’autre et après je dis que c’est la liberté d’expression. Revenons donc aux valeurs fondamentales’’, tout en rappelant le principe selon lequel ‘’ma liberté s’arrête où commence la liberté de l’autre’’.
Pour Bah Oury, la solution réside dans la recherche d’un équilibre entre liberté d’expression et respect des valeurs sociales. ‘’A partir de ce moment-là, la conjugaison de ce principe relativement simple avec les exigences du temps moderne permet d’aller quand un cas en bonne intelligence avec les institutions, avec aussi les autorités quelle que soit leur nature’’, a-t-il conclu.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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