Le président Barack Obama a délivré Ce jeudi 27 février, un discours sur la situation sociale des jeunes issus des minorités raciales aux Etats-Unis. Grand orateur, l’actuel locataire de la Maison Blanche a voulu faire de son discours un partage de son expérience (lui-même issu des minorités), d’appel à un éveil de conscience et du refus de la résignation et du défaitisme.
Aux Etats-Unis, la situation des minorités est en effet préoccupante. Certaines statistiques fournies par la présidence font état de ce que 86% des Noirs et 82% des Hispaniques n’ont pas le niveau requis de lecture à l’âge de dix ans tandis que 58% des Blancs sont concernés par cette réalité. Obama s’indigne d’ailleurs de la situation : «Les faits sont têtus : les chances moyennes de réussir d’un Noir ou d’un Hispanique dans ce pays sont plus faibles (que celles des Blancs) et c’est pire pour les garçons et les jeunes filles. Si vous êtes noirs, vous avez une chance sur deux de grandir sans père. Si vous êtes hispanique, c’est une sur quatre. Et nous savons que les jeunes hommes grandissent sans père ont davantage de risques d’être pauvres et de ne pas réussir à l’école(…) Le pire dans tout cela est que nous devenons insensibles à ces statistiques. Elles ne nous surprennent pas. Nous pensons qu’elles sont normales. Nous pensons que c’est une composante inévitable de la vie aux Etats-Unis alors que c’est une situation révoltante. »
Comparant la situation des jeunes issus des minorités à la sienne, Obama a fait savoir que la seule différence est que « j’ai grandi dans un environnement qui pardonnait davantage ». « J’ai fait de mauvais choix. Je me suis drogué sans penser au mal que cela pouvait faire. Je n’ai pas toujours pris l’école au sérieux. Je me suis trouvé des excuses », a-t-il raconté. Martelant que la situation des jeunes des minorités est un « dossier d’importance nationale », « aussi important que tous ceux sur lesquels je travaille ». Son message : « ma famille n’a jamais cessé de croire en moi. Et donc, je n’ai jamais arrêté de croire en moi. Il faudra rejeter le cynisme qui dit que les circonstances de votre naissance ou les injustices persistantes de la société vous définissent, vous et votre avenir.»
La Nouvelle Tribune