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Barry Angola cogne sur l’ancien régime : ‘’Sous Alpha Condé, il y avait un petit clan qui dirigeait la Guinée’’

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[dropcap]H[/dropcap]omme d’affaires et ex-membre du bureau exécutif du RPG Arc-en-ciel, Thierno Madiou Barry alias Barry Angola a décidé de soutenir la junte dès les premières heures de la prise du pouvoir par le Conseil national du rassemblement pour le développement (CNRD).

Dans un entretien accordé à VisionGuinee, il revient sur les raisons qui l’ont poussé à apporter son soutien au colonel Mamadi Doumbouya et Cie.

VisionGuinee : Vous avez toujours soutenu Alpha Condé, mais cela ne vous a empêché de soutenir la junte après le coup d’Etat du 5 septembre. Comment expliquez-vous cela ?

Barry Angola : Je soutiens la Guinée, pas la personne d’Alpha Condé. Il était le leader du RPG Arc-en-ciel et je suis militant du parti. J’ai contribué à l’instauration de la démocratie dans ce pays. Donc je suis un soutien de l’intérêt de la Guinée et les guinéens.

Etes-vous toujours membre du RPG Arc-en-ciel ?

Non ! Je suis en retraite politique.

Votre ancien parti enregistre des bisbilles internes…

A mon avis, il n’y a pas de division. Les vrais militants du RPG Arc-en-ciel sont calmes. Ce sont ceux qui profitent qui font du bruit. Sinon les vrais militants sont très calmes.

Des observateurs soutiennent qu’Alpha Condé n’a pas préparé sa relève au RPG. Qu’en dites-vous ?

En Guinée, les partis sont faibles. Dès que le président accède au pouvoir, il oublie le parti. En Angola et Afrique du Sud, c’est diffèrent. Les dirigeants des partis politiques doivent réduire les pouvoirs du président. Si tu ne fais pas attention, quand tu as un poste de responsabilités, les gens vont t’induire en erreur. Sous Alpha Condé, il y avait un petit clan qui dirigeait la Guinée. Même au sein parti politique, il y avait un petit clan qui faisait tout ce qu’il voulait. C’est ce qui a affaibli le RPG Arc-en-ciel. Les réunions du bureau politique étaient pratiquement suspendues depuis janvier 2021.

Avez-vous conseillé à Alpha Condé de ne pas briguer un 3e mandat ?

Je ne suis pas un conseiller d’Alpha Condé. J’étais un simple militant. Quand on soutient un pays, on soutient celui qui le dirige. C’est obligatoire de soutenir. Parce que si tu ne le fais, alors que les autres le font, tu deviens faible.

Vous avez été l’un des premiers partisans du régime Alpha Condé à soutenir la junte. Pourquoi ?

C’est simple. Ils ont fait le coup d’Etat le dimanche 5 septembre. Le lundi, les gens sont allés au travail. Les militaires ont pris le pouvoir sans même blesser le président Alpha Condé. Ensuite, ils n’ont pas cassé des maisons ou arrêté des gens. Ils sont honnêtes et aiment les guinéens. Et j’apprécie la façon dont la transition se déroule. Aujourd’hui, la Guinée est calme. Les populations circulent librement. Il y a la confiance, la sécurité et la paix. C’est pourquoi, tout le monde doit soutenir cette transition.

Quel bilan dressez-vous des 100 premiers jours du colonel Doumbouya au pouvoir ?

Pour moi, le bilan est positif. Il y a des grands actes qui sont en train d’être posés. Pour construire un immeuble, il faut une fondation solide. Le colonel Doumbouya est en train de mettre la fondation. Des prisonniers ont été libérés, les frontières sont rouvertes. Il faut dire qu’on ne peut pas travailler sans les voisins. Il y a eu beaucoup d’atouts, on ne peut pas tout détailler.

Des critiques fusent de partout après le rebaptisation de l’aéroport de Conakry…

Les gens comprennent mal. Qu’on le veuille ou pas, Sékou Touré, on ne peut pas dire qu’il était bon pour tout le monde. Il y a eu des gens qui ne sont pas contents de lui, mais la vie est faite ainsi. Mais pour moi, ce geste du colonel Doumbouya est important, il faut être reconnaissant. D’ailleurs, en dehors de la Guinée, personne ne connait Gbessia. Mais Sékou Touré est connu dans le monde entier.

Que pensez-vous du retard accusé dans la mise en place du Conseil national de la transition ?

Ce n’est pas un retard, les gens sont pressés. Les choses sont en train de se mettre en place. Quand on demande 81 places et qu’on reçoit 706 candidatures, ça demande du temps pour trier tout ça.

A qui la faute ?

Je n’accuse personne, mais pour la mise en place du CNT, les gens sont pressés. Ils n’ont qu’à rester calmes, ça va se faire. J’invite juste les guinéens à rester calmes. Le problème en Guinée, c’est qu’on est toujours pressés. Chaque dirigeant qui vient, on le bouscule pour l’induire en erreur. Il faut aider les dirigeants à rester positifs, c’est ce qui va nous arranger.

Que faites-vous concrètement pour accompagner les nouvelles autorités ?

En plus de la création d’emplois, nous mettons toutes nos relations nationales et internationales à la disposition des nouvelles autorités. Nous sommes des partenaires de l’Etat et nous avons des contacts permanents avec le gouvernement de transition. Il ne faut pas négliger les propositions qui sont faites de part et d’autre. Il faut aller doucement pour éviter des crises.

Par Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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