[dropcap]L[/dropcap]es actuelles autorités du pays se vantaient -jusqu’à une époque relativement récente- d’avoir gagné le pari de réformer les forces de défense et de sécurité (FDS) avec les bons offices partenaires au développement, notamment le Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud). Mais voilà que cet enjeu vient d’être mis au nu.
Puisque pas plus tard que le vendredi 17 juin dernier, des agents de la garde du commandant du camp militaire de Mali, le colonel Issa Camara, s’en sont pris à un camionneur qu’ils ont molesté et roué de coups. Une réalité qui a conduit aux vives altercations entre corps habillés et populations civiles.
A ce sujet, le président du Parti du renouveau et du progrès (Prp) indique pour une fois que ce qui s’est passé l’autre semaine est très désolant pour la démocratie guinéenne et offense sérieusement les droits de l’homme.
‘‘C’est également très désolant pour les réformes dont le chef de l’Etat se targue d’avoir réussi. Parce que pour nous cette réforme est tout sauf effective. Il y a encore des défaillances et des brebis galeuses qu’il faut extirper de cette armée. Sinon, je ne peux pas comprendre qu’un haut gradé, un colonel de l’armée guinéenne, commandant un camp militaire, se comporte de la sorte, sème la terreur dans toute une préfecture aussi réputée paisible comme Mali Yambèring’’, s’indigne l’opposant.
Evaluant la gravité de cet acte d’une autre époque, l’ancien allié électoral d’Alpha Condé qui dit avoir suivi ce qui s’est passé à Mali, fonde l’espoir de voir les autorités diligenter très rapidement des enquêtes en vue de situer les responsabilités et sanctionner les auteurs de ces actes à la hauteur de leur forfaiture.
‘‘Il faudrait que le procureur fasse son travail, que des enquêtes soient ouvertes, qu’on aille au bout de ces enquêtes et qu’on sanctionne cela. Parce qu’on ne peut pas comprendre, avec la conjoncture galopante dans laquelle nous vivons, que des boutiques de paisibles citoyens soient saccagées et vidées de leurs contenus, qu’il y ait des blessés à balles réelles et qu’on terrorise toute une ville’’, conclut Rafiou Sow.
Mady Bangoura, pour VisionGuinee. Info
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