De retour d’une tournée à l’intérieur du pays, le ministre de la jeunesse et des sports a réaffirmé la détermination des autorités de la transition à œuvrer pour que la Guinée puisse organiser l’édition 2015 de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).

Lansana Bea Diallo a assuré que la Guinée a intérêt à mettre les bouchées doubles pour plus prestigieuse des compétitions du football africain. Extraits.

« Quand on fait le constat de manière plus globale, stratégiquement, je vous ai parlé d’infrastructures, on a un grand défi qui s’appelle la CAN 2025. C’est vrai, je sais qu’il y en a beaucoup qui sont sceptiques par rapport à l’organisation de cet événement. J’entends beaucoup de journalistes faire des commentaires là-dessus. Finalement, ce n’est pas l’événement sportif, parce que beaucoup pensent à l’organisation de la CAN.

On s’en fout d’organiser la CAN. Mais que développe la CAN ? C’est cela qu’il faut voir finalement. Non seulement, on va construire des infrastructures sportives, des stades de compétition, des stades d’entrainement, mais derrière tous ces stades, on va construire des villas qui vont permettre de loger des gens à l’intérieur du pays. Parce que nous aussi, on veut développer le tourisme. Si on veut aller loger n’importe où à l’intérieur du pays, c’est très compliqué d’amener les gens en masse. Nous-mêmes en tant que membres du gouvernement, on a eu des difficultés à se loger. Ça a été très difficile de loger tous les membres du gouvernement avec toutes les délégations.

La CAN va amener une dynamique qui va permettre de développer tout ça. On va développer des routes, des aéroports, mettre en place des infrastructures sportives. Mais derrière tout ça, on va créer aussi de l’emploi qui manque dans les différentes régions de l’intérieur du pays. Les emplois qu’on va créer avant, pendant et après l’évènement, c’est quelque chose de colossale. On va réfléchir stratégiquement sur ça.

Nous avons des priorités. Moi j’ai complètement inversé les priorités. Il y a des zones qui sont complètement abandonnées, il faut qu’on puisse mettre en place un minimum d’infrastructures pour permettre aux jeunes de s’épanouir (…).

La question de la tenabilité de l’organisation de la CAN est une priorité du gouvernement. Il a été décidé d’en faire une priorité. On a rencontré les autorités de la CAF qui sont venues pour voir où en sommes-nous. Aujourd’hui, les entreprises ont été entièrement sélectionnées pour pouvoir construire six stades de compétition, 25 stades d’entrainement, des villages CAN. Et puis derrière, il y aura des hôtels qui vont être faits en BOT, des aéroports, des hôpitaux et des infrastructures routières qui vont aller de l’aéroport vers les sites de compétition qui seront développés. C’est une priorité du gouvernement. Les financements vont être mis en place.

La Guinée ne peut pas ne pas organiser cet évènement. En termes de priorités, on doit le pays, créer des infrastructures et la CAN permet d’avoir tout ça dans un programme commun en transversalité avec tous les autres départements sectoriels ».