Ben Youssouf Keita, candidat indépendant à la présidentielle, appelle à rendre “disponible le code électoral le plus rapidement possible”
Alors que la date des élections a été fixée au 28 décembre prochain, certains candidats dénoncent la non-disponibilité du code électoral, pourtant essentiel pour la tenue des échéances électorales. Dr Ben Youssouf Keita appelle ceux qui sont chargés de sa publication à le faire dans les plus brefs délais.
‘’Normalement, le code électoral doit être connu de tous. Je fais partie de ceux qui, à ce jour, n’ont pas reçu ce code électoral. Nous avons vu quelques éléments, comme les articles 247 et 248 concernant le parrainage institutionnel pour les députés, le président de la République et les candidats indépendants. Mais le document, comme nous l’avions lors de la constitution antérieure, jusqu’à ce jour, nous n’avons pas eu accès au code électoral », déclare-t-il lors d’une interview accordée à notre rédaction.
Il estime que ‘’c’est difficile. Il faut comprendre la situation et l’état d’âme des candidats, qu’ils soient issus de partis politiques ou indépendants. Le temps presse et nous avançons à grands pas. Il y a des risques que certains soient pris de court et qu’à la fin, ils ne figurent pas sur la liste des candidats retenus pour participer à la compétition. Il est donc important, urgent que ce code électoral soit disponible le plus rapidement possible’’.
Alors que certains leaders attendent la publication du code électoral avant d’annoncer leur candidature à l’élection présidentielle, Ben Youssouf Keita, quant à lui, pense le contraire.
‘’Il faut se baser sur le passé, vivre le présent et se projeter sur l’avenir. Nous avons le code électoral précédent. Quel que soit le candidat, il n’y aura pas de grandes modifications. Mais le temps file. Si vous attendez d’avoir le code électoral en entier pour vous lancer dans la bataille, il sera déjà trop tard, et vous risquez de vous retrouver hors-jeu. Je pense qu’avec les conditions actuelles, il faut être guinéen, avoir l’âge requis, un dossier propre, comme on dit, et des militants ou des Guinéens qui vous font confiance, sur qui vous pouvez vous appuyer pour briguer un poste électif. Cela, cela ne change pas. C’est une constante. Ce qui peut changer, ce sont peut-être le montant ou le nombre de parrainages. Mais ce qui est clair, c’est qu’il faut être déjà dans la course, se battre. Mieux vaut être trop tôt que trop tard’’, estime-t-il.
‘’On ne peut pas attendre que le code soit publié. À partir du moment où la DGE, le 7 de ce mois, a demandé à tous les candidats et partis politiques, ainsi qu’aux candidats indépendants, de mandater des représentants pour siéger dans les commissions de parrainage et des conditions économiques, et que cela a été fixé pour 48 heures, les choses ont évolué. Une décision est sortie pour dire qu’à partir du 20 octobre, la commission de parrainage va siéger. Il faut maintenant déterminer quels parrains vont intervenir. Est-ce que ce sont des parrains citoyens ou des élus ? Quelles que soient les conditions, il faut aller voir la base et se préparer. Si ce sont des élus, cela signifie que les choses vont changer. Pour l’instant, nous n’avons pas d’élus, mais des personnes nommées, des délégations spéciales’’, conclut le président de l’ACP.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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