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Bernard Gomou rentre d’une tournée dans la région de Faranah : ‘’Sincèrement, le constat est alarmant’’

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Devant un parterre de journalistes, le Premier ministre a fait mardi le compterendu de sa mission de cinq jours effectuée dans la région de Faranah. Bernard Gomou assure que des dispositions idoines vont être prises afin que tous les chantiers suivent leur cours normal. 

Le chef du gouvernement a indiqué aux professionnels des médias que sa présence sur le terrain est une instruction du colonel Mamadi Doumbouya qui ‘’tient à la proximité des gouvernants avec nos concitoyens’’.

Il souligne que ‘’le but est de prendre toute la mesure des réalités du terrain dans le cadre du suivi et d’évaluation des projets infrastructurels publics afin de les évaluer et si nécessaire, de prendre des mesures idoines pour les faire avancer’’.

Il rappelle que le colonel Doumbouya a fait de la réalisation des infrastructures publiques, une priorité et son véritable cheval de bataille.

Le Premier ministre Gomou s’est rendu la semaine dernière à Faranah après la région Boké. Sur le terrain, rapporte-t-il, ‘’nous avons vérifié l’exécution des chantiers publics en cours sur le terrain, le respect des spécificités contractuelles, le respect des délais contractuels et nous avons pris des mesures idoines pour débloquer des projets qui étaient en souffrance’’.

Dans cette région de la Haute Guinée, il dit avoir visité 17 chantiers importants, avant d’affirmer que ‘’le constat est alarmant. J’ai eu mon premier choc sur la route Mamou-Faranah. Rien n’est fait dans le cadre du contrat des travaux d’urgence de la réhabilitation et la construction de cette route. Pourtant, deux entreprises ont bénéficié d’avances pour le démarrage des travaux. Mais, aucun dispositif en place. Il y a une absence totale de base vie, pas une seule machine sur le terrain’’.

En ce qui concerne le projet d’extension de l’hôpital régional de Faranah, il indique que ‘’les travaux sont aux arrêts depuis cinq mois par manque de financement. Ce qui est aussi écœurant, dans les projets de ce type à l’intérieur du pays, c’est que les autorités locales, qui sont les gouverneurs, les préfets, les sous-préfets ne sont au courant de rien. Les contrats sont attribués à des entreprises qui sont à Conakry. Elles font ce qu’elles veulent sans aucune tutelle sur place pour assurer le minimum de suivi des chantiers’’.

Etape de Dinguiraye 

A Dinguiraye, le chef du gouvernement et sa suite ont visité le chantier de réhabilitation d’une route de 63 Km sur l’axe Lansanaya-Gagnakaly, pour une durée contractuelle de sept mois. ‘’Une avance de démarrage de 20% a été payée depuis plus d’un an. Le niveau de réalisation des travaux sur le terrain n’est que 5%’’, déplore-t-il.

‘’Il est à noter que les informations fournies par les entreprises qui sont parvenues à démarrer un projet ne concordent pas avec les réalités sur le terrain. Le cas frappant est celui de l’hôtel des finances publiques de Faranah. C’est vraiment un exemple édifiant. Le taux de réalisation physique réel sur le terrain est 33% alors que taux validé consigné dans les rapport de missions est de 58%. Le taux de décaissement, quant à lui, est de 60%. C’est une aberration totale’’, fait-il remarquer.

Kissidougou affiche un constat alarmant 

A Kissidougou, poursuit-il, ‘’plusieurs chantiers connaissent un important retard. Le chantier de construction par exemple du tribunal de première instance, le chantier de l’église Saint-Louis de Kissidougou où nous avons accordé trois mois supplémentaires à l’entrepreneur. Ce chantier qui était signé pour 17 semaines, traine depuis 2019. La notabilité de Kissidougou m’a interpellé. Elle espère une nouvelle pose de pierre pour le projet de construction de la route Kissidougou–Kankan, attribué à la société EBOMAF d’alors. C’est un projet de 194 Km, lancé en juin 2014, pour une durée d’exécution de 12 mois, puis prolongé en septembre 2015, pour une durée d’exécution de 38 mois. Des paiements importants ont été faits, des avances de trésorerie ont été consenties en faveur de cette entreprise. Pas moins de 60 millions d’euros ont été décaissées. A date, il n’a pas été possible pour le ministère de tutelle de retracer les paiements effectués à travers la chaîne de paiement’’.

Dabola, des besoins à satisfaire

Pour le cas de Dabola, selon Bernard Gomou, ‘’j’ai été interpellé sur la situation du barrage hydroélectrique de Tinkisso qui alimente les villes de Dabola, Dinguiraye et Faranah, en électricité et en eau potable. Je me suis rendu sur les installations. La retenue d’eau est remplie de sable et de boue. Il faut très rapidement la curer. Le gouvernement, par le biais du ministère en charge de l’énergie et sur instruction du chef de l’Etat, va intervenir dans les mois à venir pour maintenir ce barrage opérationnel’’.

Il s’interroge sur la responsabilité de la SEG et l’EDG qui exploitent le barrage Tinkisso, tout en précisant que ces sociétés publiques n’ont pas été en mesure de le curer. ‘’Il faut toujours l’intervention de l’Etat’’, martèle le Premier ministre.

‘’La cité Niger de Faranah est un très bel ouvrage. Mais c’est un serpent de mer qui a besoin d’un avenant pour rendre cette infrastructure disponible. Le projet du village durable de Banko est aussi dans la prolongation de trois mois de contrat, bien avant notre arrivée’’, constate-t-il sur le terrain.

Abdoulaye Bela DIALLO, pour VisionGuinee.Info

00224 628 52 64 04/abdoulbela224@gmail.com

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