« La Coordination nationale du FNDC a appris avec consternation le kidnapping de son responsable de la mobilisation et des antennes Mamadou Billo Bah, dans la soirée du samedi 21 janvier 2023, par un groupe d’agents de l’armée guinéenne lourdement armés», alerte un communiqué du Fndc (Front national pour la défense de la constitution).

Le jeune activiste Billo « sortait d’une réunion avec des citoyens du quartier Tombolia dans le cadre de la mobilisation citoyenne pour exiger le retour rapide à l’ordre constitutionnel en Guinée »,
précise le Fndc.

A la tête des manifestations sociopolitiques pour le retour à l’ordre constitutionnelle et la démocratie depuis le coup d’Etat du 5 septembre 2021, le Fndc a été dissous après les manifestations des 28 et 29 juillet 2022, interdites par les autorités, et au cours desquelles cinq personnes ont été tuées à Conakry.

Le Fndc ne faiblit pas

Le mouvement ne faiblit pas pour autant. M. Bah a été interpellé par les Forces spéciales pendant qu’il terminait « une action citoyenne entamée par la Coordination nationale du Fndc, afin de sensibiliser les citoyen(ne)s pro-démocratie de la nécessité pour notre pays de renouer avec l’État de droit, la démocratie à travers des élections libres et transparentes », ajoute le communiqué.

La justice n’a pas encore indiqué les motifs de l’arrestation de l’activiste Billo Bah. Mais tout indique qu’il risque de rejoindre ses camarades Fonikè Manguè et Ibrahima Diallo à la prison de Coronthie.

Le Fndc a plusieurs de ses responsables en détention à la Maison centrale de Coronthie à Conakry. Son coordinateur national, Fonikè Manguè, et son responsable des opérations,
Ibrahima Diallo avaient été mis aux arrêts en 2022 en compagnie de Djanii Alpha et Billo Bah.

Devant le tribunal de première instance de Dixinn, Billo Bah et le rappeur et chanteur Djanii
Alpha (Alpha Midiaou Bah) responsable de la Commission relations humaines et citoyenneté active du Fndc, avaient bénéficié d’un non-lieu puis libérés.

Le 15 novembre 2022, Sylla et Diallo ont mis fin à la grève de la faim qu’ils observaient à partir du 7 novembre « pour dénoncer l’instrumentalisation de la justice par les putschistes Guinéens, (leur) détention illégale prolongée mais aussi et surtout exiger (leur) droit à un procès juste et équitable».

Par Le Populaire