[dropcap]L[/dropcap]e chronogramme électoral élaboré par la commission électorale semble avoir creusé davantage un fossé entre les acteurs politiques. Le pouvoir et l’opposition ne s’accordent toujours pas sur l’ordre d’organisation de la présidentielle le 11 octobre et des communales au premier trimestre de l’année prochaine.

Pour l’opposition, les accords politiques du 03 juillet prévoyaient l’organisation des élections communales au premier trimestre de l’année 2014. Une thèse que rejette en bloc le ministre Damantang Albert Camara affirme qu’aucun accord n’a été signé entre les opposants et le pouvoir.

Aboubacar Somparé, l’un des facilitateurs du dialogue reconnait que l’accord, objet de dissension, n’a pas été signé par les partis politiques mais il a été obtenu par l’ensemble des participants : l’opposition, la majorité, le gouvernement, la Ceni.

D’après l’ancien président de l’assemblée nationale, l’accord qui prévoyait l’organisation des communes au premier trimestre 2014 engage moralement les parties prenantes au dialogue. ‘’Juridiquement, comme les partis politiques n’ont pas signé l’accord, on ne peut pas les engager. Mais chacun est conscient qu’il s’agit bel et bien d’un accord obtenu au terme du dialogue’’, a-t-il clarifié dans les Grandes Gueules.

‘’Les accords du 3 juillet ne concernent que les élections législatives’’, souligne Aboubacar Somparé.  ‘’Mais l’opposition a fait remarquer que le mandat des délégations spéciales à la tête des communes a expire et qu’il fallait absolument les remplacer’’. A l’époque, se souvient-t-il, ‘’le ministre de l’administration du territoire, Alhassane Condé avait même indiqué qu’il était plus pressé que l’opposition pour organiser les élections communales’’.

Mariam CISSE, pour VisionGuinee.Info