A Paris où les compétitions olympiques battent le plein, les autorités et acteurs culturels guinéens multiplient les activités pour vendre l’image de la Guinée à ce rendez-vous mondial malgré le fait que notre pays n’a décroché aucune médaille.

‘’Au moment où l’hymne national des États-Unis sera chanté, on chantera aussi l’hymne national de la Guinée. A partir du sport, cela sera possible. Et le Branding national sera mis en avant. C’est ça la spécificité’’, avait fait remarquer le ministre de la jeunesse et des sports qui a motivé la promotion du tricolore guinéen aux Jeux olympiques de Paris.

Au village olympique, lieu de rencontres de tous les athlètes, représentants, dirigeants sportifs et administratifs, la Guinée y est fortement représentée. Des stands aux couleurs de la Guinée ne passent pas inaperçus. Européens, américains, asiatiques, africains et autres sont de plus en plus attirés par nos tissus traditionnels. ‘’Ce sont les habits de notre pays faits par des guinéens’’, souligne un des étalagistes.

Message de la Guinée au monde entier…

Au cours d’une soirée culturelle guinéenne organisée ce jeudi 8 juillet à Paris, les prometteurs culturels ont fait la promotion de la Guinée.

Sékouba Bambino, Black M, le couple Soul Bangs & Manamba Kanté, le collectif des artistes « la Guinée, mon paradis » et des acrobates ont séduit le public mélomane, composé de spectateurs venus des quatre coins du monde.

‘’On ne peut séparer le sport et la culture. Parce que la finalité est la même. Particulièrement pour les Jeux olympiques, on a fait un cumul entre le sport d’un côté et le volet culturel de l’autre côté. Nos artistes viennent de faire des prestations de qualité. Je suis fier de voir des artistes guinéens se produire ici, envoyer un message au monde, montrer qu’il y a un beau pays qui existe quelque part. A travers leurs prestations à Paris, la Guinée démontre son expression culturelle d’antan. Car la Guinée a été connue pour avoir une culture vendue dans le monde entier. Je pense qu’il y a une renaissance culturelle’’, indique directeur national des sports, des activités physiques et de loisirs.

Pour Mass Barry, ‘’on vient aux Jeux olympiques avant tout pour pouvoir prendre part en tant que pays, afficher l’image du pays. C’est quelque chose de fondamental qu’il faut signaler. Il y a peut-être plus de 60% des pays qui ont pris part aux Jeux olympiques qui ne rentrent ni avec une victoire encore moins une médaille. Ce n’est pas une excuse, mais c’est pour montrer que l’esprit sportif avant tout qu’on est en train de véhiculer. Donc, quand on participe à un événement sportif de telle envergure, il faut être fier de voir que le drapeau guinéen a été hissé au sommet. Les pays africains qui ont participé aux JO de Paris, on les compte au bout du doigt. Aujourd’hui, il faut dire qu’il y a de grandes choses qui ont été réalisées, mais des choses à améliorer. Mais l’avenir sera meilleur avec des dispositions qui seront prises’’.

Pour le directeur général du Fonds de développement des arts et de la culture (FODAC), ‘’l’opportunité, c’est de mettre la Guinée en avant. Nous sommes en plein branding de notre pays. Le chef de l’Etat, le général Mamadi Doumbouya ne cesse aujourd’hui de se battre afin que la Guinée soit reconnue sur le plan international. C’est ce chemin que l’ensemble du gouvernement est en train de faire pour que la Guinée soit très représentative. Aujourd’hui, nous sommes très heureux de nous retrouver sur cette scène du Club France. Nous sommes l’un des rares pays au monde à y être invité. Nous sommes très heureux de hisser très haut la Guinée aux Jeux olympiques de Paris’’.

‘’L’enjeu, c’est de faire en sorte que la Guinée revienne sur la scène internationale. L’olympisme, ce n’est pas seulement le sport, c’est aussi l’éducation et la culture. Être présent sur le plan culturel, c’est une façon de vendre la destination guinéenne, faire en sorte que le monde découvre la Guinée afin de faire de notre pays une destination’’, souligne Malick Kébé.

Des artistes pour hisser haut le tricolore national…

‘’C’est une grande fierté pour nous et pour tout le pays ainsi que tous les artistes de Guinée d’être sur cette scène pour brandir le drapeau de la Guinée, faire la promotion des acquis de la Guinée. Donc c’est un plaisir pour nous. On a voulu juste voulu montrer que la Guinée est un pays merveilleux. C’est le plus beau pays d’Afrique. Nous avons voulu inviter le monde qui se trouve à Paris pour les Jeux olympiques à faire un tour dans notre pays, la Guinée, notre paradis’’, martèle l’artiste Azaya.

Quant à Soul Bangs, il assure que ‘’ça a été magnifique. C’est une fierté pour nous, on peut représenter notre pays (…). C’est un coup de marteau pour rappeler que les artistes guinéens sont là. Ça a été une occasion de représenter notre pays’’.

Zéro médaille remportée

Touchés par la débâcle du Syli national lors de cette compétition olympique, les guinéens ont toutefois suivi avec la plus grande attention le parcours exceptionnels des autres athlètes en lice.

Le nageur Elhadj N’gnane Diallo a décroché la 2^ème place sur le 50 m nage libre en se plaçant 57^ème sur 100. Et la plus jeune nageuse de la compétition Paris 2024, Djenabou Jolie Bah a pu décrocher la 5éme place.

Au tir à l’arc, la guinéenne Fatoumata Sylla a été éliminée par l’américaine Kaufhold. Quant à Safiatou Acquaviva s’est classée à la 7éme place.

La judoka Maria Branser a remporté son premier combat contre Moira Villiers, avant de perdre sur la tatami par l’allemande Anna Naria. Mariano Steves sera à son tour éliminée par la française Sarah-Léonie Cysique.

La Guinée figure, malgré tout, parmi les rares nations africaines qui ont participé à cette compétition mondiale.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 98 97 11/boussouriou.bah@visionguinee.info