Blâmée dans ses droits, une cinéaste interpelle : ‘‘Martine Condé devrait être là pour m’aider’’
[dropcap]D[/dropcap]es voix dans l’ombre accusent l’existence d’une main noire derrière la ‘‘malhonnêteté’’ dont a été victime la vice-présidente de la Fédération nationale des cinéastes de Guinée (Fénacig), Mariama Camara lors de la désignation des 11 personnes devant composer la Haute autorité de la communication (HAC).
Cette main appartiendrait à la présidente de cette même instituation, selon les détracteurs de Martine Condé. Interpellée, à la faveur d’une conférence de presse, sur cette affaire de querelles entre elle et l’actuelle présidente de la Haute autorité de la Communication depuis le Burkina Faso, la victime de cette ‘‘injustice’’ donne sa version des faits, même avec peine.
‘‘C’est une affaire super personnelle. Martine est une sœur avec qui j’ai vécu des moments depuis Ouaga où j’ai passé le Bac. J’y suis restée pendant longtemps et j’ai appris le cinéma. Etant guinéenne, j’ai rencontré Martine et on a tissé de très bons rapports. C’est comme entre les dents et la langue, il arrive qu’il y ait de petits problèmes. Ce qui s’est passé est une affaire personnelle’’, soutient et se répète Mariama Camara.
La mise en cause dans cette injustice, Martine Condé, reste cependant gravée dans la mémoire de la cinéaste Camara pour avoir été bon manager, et œuvré pour la visibilité de la gent féminine. C’est pourquoi elle semble douter de toute action sombre entretenue par celle-ci en vue de recaler son élection issue d’un scrutin transparent. Toutefois, dame Mariama Camara fait une invite à sa ‘‘sœur’’.
‘‘Si Martine a les pieds sur ce dossier, il va falloir qu’elle les lève dessus. Je me dis que Martine Condé s’est battue pour le leadership féminin. Elle a fait des films à cet effet, pour la visibilité des femmes. Alors, au lieu de me demander pourquoi le président de l’Onacig (Office national du cinéma guinéen : Ndlr), Mohamed Camara ne m’a pas aidé, c’est Martine en principe qui devrait être là pour m’aider. Parce qu’il n’y a que deux femmes à la HAC, pendant qu’il est écrit dans les critères qu’il faut privilégier le système genre’’, rappelle-t-elle.
Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info
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