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Bogola Haba aux jeunes : ‘’Ce sont ceux qui ne sont pas occupés généralement qui sont responsables de l’insécurité dans nos cités’’

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Entre le manque de terrains de proximité, l’absence de centres de loisirs et la question de l’emploi, les débats ont été riches ce week-end entre les jeunes de Kankan et le ministre de la jeunesse et des sports, dans le cadre de l’immersion gouvernementale.

Pour Kéamou Bogola Haba, le manque d’occupation des jeunes favorise l’insécurité dans les villes et villages guinéens. Extraits…

‘’Nous sommes non seulement conseillers de la jeunesse, mais aussi avocats défenseurs de la jeunesse vis-à-vis de l’autorité. Par conséquent, il est important de les écouter. Le président nous a mandatés de venir à l’intérieur, écouter les populations, dialoguer et recenser leurs préoccupations.

Il était donc essentiel qu’on ait toutes les composantes de la jeunesse, les écouter. Par la suite, nous devons voir ce qu’on peut faire nous-mêmes et ce qu’on peut aussi remonter au niveau du gouvernement et au niveau du président de la République pour la satisfaction de la jeunesse.

Retard dans le développement du sport…

Nous avons pris un très grand retard. Dans le développement du sport à la base, il faut commencer par les catégories inférieures. Et qui parle des catégories inférieures, on parle des jeunes de moins de 10 ans, de moins de 15 ans.

Et chaque fois que c’est possible, il faut leur donner l’opportunité de jouer. Un enfant ne peut pas être à plus d’un kilomètre de sa résidence et vouloir aller jouer. C’est pourquoi, nous souhaitons que tous les 57 quartiers que nous avons ici à Kankan, dans nos villes, qu’on ait au moins un stade de proximité qui peut faciliter le développement du sport à la base.

L’enfant, le matin, il aura l’occasion d’aller à l’école primaire à côté, et venir à la maison où il réside, se nourrir et se reposer. Dans l’après-midi, il peut aller dans son stade de proximité. C’est ce qui nous permettra d’avoir des jeunes engagés de moins de 15 ans, qui puissent être nos joueurs de demain.

Ainsi, après 16, 17 ans, ils ont la possibilité d’aller au-delà de leur quartier. C’est-à-dire, il peut prendre maintenant la moto pour aller à plus de 10 kilomètres, 1 kilomètre, parce qu’il connait l’importance du sport et il est passionné par ça. Et puis, en termes de sécurité, les parents peuvent le laisser aller.

Mais, si nous n’avons pas de stade de proximité, il sera très difficile de développer le sport à la base. Donc, nous avons demandé aux représentants des jeunes dans les quartiers, à la direction préfectorale de la jeunesse, mais aussi à la direction préfectorale de l’habitat, aux conseils de quartier, à la délégation spéciale, d’en faire une priorité pour que nous puissions en récupérer et faire les titres fonciers. Ainsi, à partir de ces titres fonciers-là, ce sera possible pour l’Etat, que ce soit notre gouvernement ou les gouvernements futurs, de pouvoir construire.

Mais ça commence par, d’abord, dégager des zones d’espace de jeunesse. C’est la même chose pour les maisons de foyers de jeunes, ou les maisons de jeunes ou les zones de loisirs. Déjà, avec l’Office national des loisirs, nous avons commencé par Conakry. Et cette année, nous allons travailler à Kankan, autour du Milo. Nous aurons un espace aménagé autour du Milo. C’est dans notre stratégie avec l’Office national des loisirs, pour que nous puissions avoir dans la zone aussi des espaces de loisirs pour notre jeunesse.

Concrétiser les ambitions du général Doumbouya

La priorité économique du président, nous devons le transformer. Nous devons rationaliser ses priorités. Le président a prononcé son discours aux Nations Unies, il l’a fait au niveau national. Mais ça reste un discours stratégique. Maintenant, sur la partie opérationnalisation, le ministère de la Jeunesse, nous avons pensé que nous pouvons, avec ce qu’on appelle la haute intensité de main-d’œuvre, s’appuyer sur l’Agence de gestion des travaux d’intérêt public, pour tout ce qui concerne les corps de métiers (…). Maintenant, il faut continuer à coacher les ouvriers jusqu’à ce qu’ils deviennent des entrepreneurs, pour que les ouvriers comprennent qu’on peut quitter du statut d’ouvrier à un statut d’entrepreneur. Et, nous avons des formations de coaching qui vont se poursuivre.

Nous voyons que la demande au niveau de l’agriculture est une priorité des priorités. Malgré les moyens financiers et les appuis techniques et logistiques, si vous n’avez pas la main-d’œuvre agricole, ce sera extrêmement difficile. Et c’est ce qui manque aujourd’hui à la Guinée. Les jeunes ne viennent pas vers l’agriculture.

Déjà, l’AGETIPE élabore un nouveau programme dans le secteur de l’agriculture et de l’élevage. Le domaine de l’assainissement est aussi un domaine prioritaire. Tout le monde a vu le président lui-même s’impliquer. Et cela nous a permis d’avoir une source d’orgueil, pour que l’AGETIPE aussi s’implique dans l’assainissement, ce qui a été une réussite. Vous avez vu les témoignages, les points critiques. Nous avions choisi, contrairement à aujourd’hui, les points critiques, qui étaient difficiles à assainir dans toutes les grandes villes.

Et cela a été fait. Et ça nous a évité des inondations dans certaines villes et dans certains quartiers de Conakry. Et cela va continuer cette année. Et ces jeunes qui ont pu, à travers les revenus qu’ils ont obtenus temporellement, créer des PME. Nous allons continuer comme ça, pour que la jeunesse prenne concrètement l’activité de l’assainissement en main. Les métiers comme celui de la couture qui emploie presque 99% de nos jeunes filles, parce que le taux d’alphabétisme est très élevé au niveau de la jeunesse, mais surtout au niveau de la jeunesse féminine, les choix sont très clairs.

C’est la couture, la coiffure ou le marché. Et donc, nous voulons plutôt les ramener vers la couture et dans le métier du textile qui est en plein développement, en plein essor. Parce que le président lui-même fait la promotion du textile guinéen.

Donc, il faut trouver des artisans qui soient capables de le faire. C’est pour cela que nous voulons appuyer l’ensemble des tailleurs, qui sont les meilleurs artisans et qui sont les prédicateurs qui encadrent ces jeunes-là. Et là, nous allons le faire avec le FONIJ.

L’engagement est pris et nous allons nous battre pour que cela soit une réalité au niveau de cette couche-là. Parce qu’il faut s’occuper de toutes les couches de la jeunesse. Et c’est ce que nous sommes en train de faire.

Freiner la violence en occupant les jeunes

Les jeunes sont généralement les acteurs de la violence, mais aussi sont les victimes de la violence. Et si aujourd’hui, les jeunes ont pris la responsabilité de gouverner nos quartiers à travers les conseils de quartiers qui sont très rajeunis, les délégations spéciales qui sont rajeunies, mais aussi au niveau de l’administration, nous devons résoudre ce problème. C’est pourquoi, nous avons demandé à ceux que les jeunes s’impliquent dans ce processus de décentralisation du quartier au secteur, du secteur jusqu’au niveau du carré.

Et à partir de là, maîtriser les statistiques des jeunes et savoir comment ils sont occupés. Et nous, la solution de l’occupation saine de la jeunesse sera la solution définitive à cette question d’insécurité. Si les jeunes de moins de 25 ans sont soit à l’école ou dans le milieu des maîtres artisans, au marché ou au champ, je ne vois pas comment l’insécurité peut être dans la cité. Parce que ce ceux qui ne sont pas occupés généralement qui sont responsables de l’insécurité dans nos cités.

Notre partition, c’est de les occuper sainement. Et cela va nous aider énormément parce que les fonds que nous investissons pour gérer la question des manifestations, l’insécurité, ces fonds-là pourraient bien être utilisés pour le développement des infrastructures socio-éducatives et pour investir sur la jeunesse qui a vraiment perdu énormément de temps, vous le savez bien.

Pendant plus de 30 ans, nous n’avons pas de structures, nous n’avons pas de stades de proximité, ni de stades préfectoraux. Les équipes ne sont pas soutenues. L’ensemble des programmes maintenant que nous mettons en place pour occuper mes ouvriers, ainsi de suite, et les formations, l’État y a beaucoup investi. L’exemple frappant, c’est Dabola, où vous avez un centre qui a une capacité de 1200, mais il y a à peine 200 élèves, alors que les jeunes sont là, ils ne sont pas formés.

L’ASCAD a une grande capacité, autour de 1400, mais vous n’avez pas plus de 300 apprenants. Ce qui veut dire que les capacités de l’école sont là, mais les élèves n’y vont pas. Il faut les encourager à aller, et rendre rentables aussi les filières, parce que si les filières ne sont pas économiquement rentables, les jeunes ne sont pas incités, tout le monde s’oriente vers les mototaxis’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 98 97 11/boussouriou.bah@visionguinee.info

1 commentaire
  1. Etonne-moi de la hoya dit

    Lisez -moi son raisonnemnt bidon car ds son ptit cerveau il estime que si les jeunes ne travaillent pas c de leurs fautes et non celles de nos mediocres dirigeants dont lui mm qui a envoye minende rien des centaines de nos jeunes a l’abatoire pr courtiser son mentor mamady doumbouya.Ns ne sommes pas aussi betes que ns en avons l’air ,ns avons tjrs pense que ce pays allait etre une democratie ou chacun trouvera son bonheur car il ya suffisamnt des richesses pr tt le monde,mais un ptit nombre des bandits sans scripule a decide de ns bayonner et piller nos maigres ressources tt en accusant les ptits jeunes de ne pas vouloir travailler et de se livrer de facto au banditisme,c ridicule.
    Tellmnt que doumbouya deteste la vie humaine il n’a mm pas daigner virer ce type car tte personne chargee de faire sa demagogie demeure intouchables malgre le nombre de morts a l’image de ce sieur haba.Mais tu seras vire et juge en compagnie de ton clan criminel.

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