Sur la dernière sortie de Keamou Bogola Haba par rapport à la question d’une  logique en politique, le conseiller principal à la communication du Président de l’UFDG n’est-il pas hors sujet ?

En effet, les problèmes posés par Keamou Bogola Haba et qui méritent plutôt une réponse mature, coherente et responsable sont :

1. L’ANAD et l’UFDG ont-elles oeuvré pour favoriser l’arrivée des militaires au pouvoir à la place de Alpha Condé, leur nouveau allié de lutte contre ces mêmes jeunes militaires qui comptaient pourtant sur le soutien de l’ANAD pour réfonder la Guinée et reussir la transition ? Si oui, pourquoi ? Y a-t-il une logique de changer de posture et régreter cela aujourd’hui ?
2. Au nom de l’alternance à la tête de l’ANAD, le Président actuel de l’ANAD va-t-il quitter à la tête de l’organisation pour passer la main à un autre conformement à la constitution originale de cette organisation ou va-t-il changer cette constitution pour se donner un troisième mandat ou un mandat à vie ?
3. L’ANAD peut-elle respecter son engagement public du 6 septembre 2021 pour être coherente avec elle même et avec la logique du combat noble que nous avons tous mené pour une réfondation totale de notre pays pendant cette période transitoire exceptionnelle ? Réécoutons la video du 6 septembre 2021 qui exprime clairement cette ligne.
4. La nouvelle génération d’hommes politiques peut-elle oeuvrer pour construire au maximun trois grands ensembles politiques transversaux, impersonnels pour nous sortir de ce bourbier et rajeunir la vision et la classe politique guinéenne ?

Voici les questions qui devraient être répondues par l’UFDG et le conseiller principal. Par ailleurs, une cellule de communication ne doit dire que la vérité quelque soit les circonstances. Voici la vérité.

1. Politiquement Keamou Bogola Haba est toujours resté sur une logique politique républicaine et impersonnelle et non une logique de loyauté à une personne.

Il est ancien Président de l’UGDD et toujours membre de cette organisation impersonnelle qu’il a fondée après avoir appris la politique auprès de feu Jean Marie Doré et participé au rassemblement de la nouvelle génération au sein des NFD et des organisations sociales de la société civile guinéenne.

2. Lien entre Keamou Bogola Haba et les mouvements pro ou anti Dadis Camara

Aucun guinéen y compris le capitaine Moussa Dadis Camara ou son entourage, ne peut  justififier un lien direct ou indirect de Keamou Bogola Haba avec les mouvements « Dadis Doit Rester » ou « Dadis Doit Partir »  ou avec les évènements du 28 septembre 2009, car Keamou Bogola Haba était membre des NFD au moment des faits , vivait à l’ étranger et était professionnellement trés occupé. C’est à l’interieur des NFD qu’il s’est opposé aux évènements du 28 septembre 2009 et conseiller à Mouctar Diallo qui est vivant, de se désolidariser des trois crocodiles de la Troïka des forces vives pour rester sur la ligne politique des NFD qui consistait à rassembler dans sa diversité la nouvelle génération d’acteurs politiques à mains propres pour faire la réfondation de notre pays.

Après son départ de la Guinée en 2008, Keamou Bogola Haba est revenu en Guinée qu’en 2011 pour se désolidariser du RPG Arc-en-ciel qui avait pris une direction contraire à son engagement de changement de 2010,  en 2013 pour soutenir les jeunes aux legislatives,  2015 pour la première l’alternance interne à la tête de l’UGDD et se repatrier définitivement qu’en novembre 2019 pour lutter avec les guinéens contre le troisieme mandat à travers la Troisième Dynamique et le FNDC pour ensuite créer avec la nouvelle génération l’UNAD en 2020, faire avec vous la promotion  de l’ANAD en 2020 et 2021, puis le FNDT en avril 2022 lorsque l’ANAD est rentrée en rébellion avec la Troïka contre les jeunes militaires à cause des problemes privés et personnels de son leader et Président de l’UFDG.

3. Relations entre Keamou Bogola Haba avec les trois Présidents cités

Moussa Dadis Camara, Alpha Condé et Sékouba Konaté qui sont vivants et qui peuvent être interrogés par les journalistes n’ont jamais eu d’entretien ou de relations directes avec Keamou Bogola Haba lorsqu’ils étaient au pouvoir. Par patriotisme, comme nous le faisons pour tous guinéens de la diaspora, Keamou Bogola Haba a soutenu publiquement le Général Sékouba Konaté après son pouvour lorsqu’il avait des problemes avec la justice américaine.

Par patriotisme et fraternité, Keamou Bogola Haba a rencontré pour la première fois Moussa Dadis Camara à Ouagadougou en 2010 après la signature de l’accord de Ouagadougou pour le conseiller de rester neutre politiquement, silencieux et de compter sur notre engagement à continuer sa lutte pour la réfondation de la Guinée tout en  le conseillant de rester à l’écoute de son jeune avocat et la justice de son pays quels que soient le temps et les difficultés.

Par patriotisme et fierté guinéenne, comme les autres guinéens  vivant au Burkina Faso, Keamou Bogola Haba a sérré la main à Alpha Conde une seule fois sur le tarmac de l’aeroport international de Ouagadougou à l’occasion de l’investiture du Président Marc Rock Kaboré sans aucune possibilité de conversation directe avec lui. La défense de la République dans la vérité a toujours été le crédo de selfmade.

4. Primature, CNRD et Mohamed Béavogui

Par rapport au poste de PM de la transition,  Cellou Dalein Diallo avait-il le pouvoir pour  nommer  Mohamed Béavogui comme Premier ministre de la transition ?  Si c’est le réseau de Cellou Dalein Diallo qui a nommé Mohamed Béavogui, alors c’est une nouvelle révelation que nous fait le conseiller principal communication du Président de l’UFDG. Dans ce cas, c’est que l’UFDG doit enormement sa réconnaissance au colonel Mamadi Doumbouya et au CNRD qui avaient, malgré tout,  pu nommer un militant de l’UFDG à la primature de la transition que l’UFDG combat aujourd’hui pour des raisons subjectives.

Keamou Bogola Haba est de même heureux d’être parmi ceux qui avaient mis le nom de Mohamed Béavogui sur la liste des premiers ministrables en 2007 et d’avoir entretenu de très bonnes relations de respect mutuel avant et pendant sa primature dans l’intérêt de la Guinée.

Effectivement, lorsque l’opinion publique, des journalistes et des organisations sociales comme des coordinations regionales ont proposé Keamou Bogola Haba sur la liste des premiers ministrables. Il était un devoir et un bon sens pour lui de solliciter le soutien de tous les leaders de l’ANAD et de son Président, car son CV professionel et politique le justifiait, car une fois encore Keamou Bogola Haba est une référence professionnelle et un modèle de patriote qui s’est fait lui-même dans la vie.

C’est pourquoi, Keamou Bogola Haba n’est pas un ‘’enfant de cœur’’ et est libre dans sa tête et dans sa lutte pour lui même et pour sa nation. Pour travailler avec Keamou Bogola haba, il faut être logique, pas pour un momemt, et pour toujours. La logique aujourd’hui est rester derrière la parole de l’ANAD du 6 septembre 2021 et non derrière les problèmes personels d’un membre, fut-il Président de l’organisation.

Si c’était un autre leader ou membre de l’ANAD qui avait un probleme de lopin de terre ou  terrain de l’Etat avec la Direction du patrimoine bati ou d’enrichissement illicite avec la  CRIEF, l’organisation UFDG allait-elle changer de position envers les militaires en janvier 2022 et mettre les enfants dans la rue ? Nous doutons très fort.

Keamou Bogola Haba