Canada : Moussa Moise Sylla porte la voix de la Guinée à la 5e Conférence des ministres de la culture de la Francophonie
La 5e Conférence des ministres de la culture de la Francophonie s’est tenue à Québec, au Canada, du 22 au 24 mai 2025. Placée sous le thème « S’unir pour la découvrabilité des contenus culturels francophones », cette rencontre visait à réfléchir à des solutions pour renforcer la visibilité, la diversité et la vitalité des expressions culturelles en français à l’ère du numérique.
Le ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat, Moussa Moise Sylla, a représenté la Guinée à cet évènement. Dans sa prise de parole, il a souligné l’importance cruciale de la découvrabilité pour les nations francophones.
‘’La découvrabilité suppose que nous avons la maîtrise de ce que nous produisons comme contenu culturel, ainsi que les mécanismes nécessaires pour le protéger dans un univers numérique qui va très vite et qui n’attend pas et que nous avons des leviers nécessaires pour partager cette production avec le reste du monde’’, a-t-il expliqué.
Pour le ministre Sylla, cela passe par la maitrise du patrimoine culturel. ‘’Cette maîtrise signifie que ce sont des données qu’on a pu numériser avec l’ambition de pouvoir les protéger pour éviter que, une fois sur le web, avec l’ère de l’intelligence artificielle, que nous puissions assister à une sorte d’altération de nos récits collectifs, de nos imaginaires collectifs, de nos identités culturelles’’, a-t-il ajouté.
Soulignant que la découvrabilité est une question importante, il a souligné la diversité culturelle au sein de l’espace francophone. ‘’Nous avons échangé et partagé nos ambitions avec les différents participants. Nous avons pu avoir les expériences réussies de plusieurs pays, à l’autre bout du monde, et qui n’ont pas forcément les mêmes réalités que nous. En fait, il n’y a pas une Francophonie, il y a des francophonies sur la question de la culture parce que ce sont des identités propres qui s’attachent à des communautés dans des endroits reculés les uns des autres. Cette pluralité constitue la véritable force de cette grande famille’’, a-t-il affirmé.
Les échanges avec ses homologues ont permis de partager des expériences variées, des politiques culturelles réussies, mais aussi des défis communs. ‘’Il était important d’échanger avec des homologues d’autres pays pour prendre le pouls de l’atmosphère culturelle dans leur pays, les différentes politiques établies, qui ont réussi et qui n’ont pas réussi, afin d’en tirer toutes les leçons et voir dans quelle mesure on peut, dans une volonté d’échange de bons procédés, agir en conséquence dans nos différents pays’’, a-t-il conclu.