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Candidat à la présidentielle, Cheick Abdoul Camara appelle à la contribution des guinéens pour l’aider à payer sa caution de 900 millions GNF

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Soutra

Candidat indépendant à la présidentielle du 28 décembre, Cheick Abdoul Camara a été le premier à déposer son dossier à la Direction générale des élections (DGE). Ingénieur informaticien de formation, consultant indépendant et auto-entrepreneur spécialisé notamment en gestion de projets et prescripteur de marché, il a exercé plusieurs années en France avant de se lancer à son compte en 2020. Dans cet entretien accordé à VisionGuinee, il expose ses motivations et les ambitions qui animent son projet pour le développement de la Guinée.

VisionGuinee : Qu’est-ce qui a motivé votre engagement en politique ? 

Cheick Abdoul Camara : Mon engagement en politique remonte en 2016. J’étais à Besançon, en France à l’époque et c’est un ami au nom de Ousmane Barry qui m’a interpellé par rapport à la situation, de la Guinée. Il a énuméré plusieurs problèmes que vous connaissez ici en Guinée, problèmes de nos routes, la santé, problèmes, en fait, sociaux que nous avons ici, et problèmes économiques majeurs. Il a dit, bon, ça ne va pas. Est-ce que tu ne penses pas qu’on devrait faire quelque chose ? Je lui ai répondu, bon, moi, je n’ai jamais fait de la politique, je suis loin de ça. S’il s’agit de faire quelque chose dans le cadre associatif je suis prêt, je me suis toujours engagé dans ce sens, mais là, en fait, je pense que je ne suis pas vraiment prêt, je ne me vois pas en politique.

Après avoir mûrement réfléchi à son interpellation, j’ai dit la situation est comme ça, parce que si on ne fait rien en restant dans la passivité et en disant que les choses ne vont pas et qu’on ne propose pas de solution et qu’on n’entre pas, qu’on ne réalise pas des actions pour la mise en œuvre de ces solutions-là, le changement ne viendra pas comme ça. Il faut que quelqu’un puisse porter ce sujet. C’est finalement, après avoir mûrement réfléchi, que je lui ai dit qu’on va essayer de faire quelque chose. On a alors commencé de créer un mouvement politique. On a appelé les gens qui étaient à Besançon à l’époque pour pouvoir lancer ce mouvement politique.

La première réunion, nous étions une vingtaine de personnes et dès la deuxième réunion, beaucoup de personnes déjà se sont découragées parce que le sujet pour eux est très complexe et c’est un projet très ambitieux pour eux, en fait, parce qu’on n’était pas à la hauteur. J’ai dit bon, non. La deuxième réunion, nous n’étions que quatre.

Donc, alors, j’ai continué dans ce sens. Après plusieurs engagements au sein de ce mouvement politique, finalement, j’ai vu qu’il y avait des choses qui ne vont pas. J’ai alerté, j’ai ensuite proposé avec d’autres guinéens, en fait, qui résidaient à Lyon, en France, à l’époque, de créer notre mouvement politique qui a été le mouvement politique la Guinée en Marche pour le Renouveau.

Nous avons déposé notre demande d’agrément depuis septembre 2020. Jusqu’à présent, je vous assure, nous ne l’avons pas obtenu et sachant que nous avons deux sièges. Nous avons un siège à Lansanaya et nous avons un deuxième siège à Bouramaya-Tanènè.

Je suis originaire d’un côté, du côté de mon père, nous sommes originaires, de Bouramaya-Tanènè dans Dubreka, et du côté maternel, nous sommes originaires de Labé. C’est la famille Laria de Labé et elle est aussi la famille Alpha Yaya de Labé.

Quel est votre projet politique pour la Guinée

Le projet politique que je propose, que nous proposons, bien sûr, parce qu’en fait cela fait plusieurs années que nous travaillons sur ce projet. Il y a trois dimensions. C’est un projet construit par le peuple, pour le peuple, et financé par le peuple.

C’est cette distinction-là d’abord qu’il faut comprendre, donc ces trois composantes-là, parce que tout tourne autour de ça. C’est-à-dire, si nous reprenons le premier point, un projet construit par le peuple, c’est-à-dire que nous, nous avons déjà défini les grandes lignes de notre projet de société, je vais en citer quelques-uns, ici, parce que la présentation du projet de société, ça nécessite vraiment beaucoup plus de temps.

Ensuite, il y a la construction du projet par le peuple, c’est-à-dire que moi, par exemple ma spécialité, je suis coordinateur de projet en informatique, tout ce qui est pilotage, coordination transverse, c’est ma spécialité, mais je ne suis pas spécialiste dans l’agriculture, je ne suis pas spécialiste dans l’élevage, je ne suis pas spécialiste dans le transport, dans les mines, dans l’industrie, donc l’idée, c’est de faire contribuer tous les guinéens à la construction du projet, donc en allant chercher les compétences partout où elles se trouvent, et essayer de combiner nos efforts pour construire ce projet.

Je ne vais pas écrire un livre pour dire : Oui, Cheick Abdoul Camara a écrit un livre, voilà son projet de société, c’est le peuple de Guinée, ce sont les guinéens qui vont travailler pourIconstruire ce projet. Il y a déjà une première version qui est disponible, nous allons pouvoir publier cette version prochainement. Le troisième point, la troisième dimension, c’est aussi financé par le peuple, c’est-à-dire que ce n’est pas une personne, moi ou quelqu’un d’autre qui finance ce projet, ce sont les guinéens qui, après avoir compris le sens de ce projet, sa portée que cela va apporter pour le peuple, des guinéens qui vont ensuite aussi pouvoir participer à la mobilisation financière dans ce cadre-là.

Notre volonté, notre ambition n’est autre que pour améliorer les conditions de vie des guinéens, instaurer une gestion sociale dans notre pays, pour que tous les guinéens puissent bénéficier de leurs droits et libertés garanties par les droits de la République.

Nous en avons vraiment besoin dans ce pays, si vous suivez un peu l’actualité, avec pas mal de problèmes sociaux dans ce sens-là, et c’est une dimension forte que nous portons dans ce projet-là. Ensuite, si je prends un exemple au niveau du transport, vous voyez, les difficultés que nous avons dans le transport ici, ne serait-ce que les deux grandes routes que nous avons, les deux routes principales, l’autoroute de le Prince et l’autoroute Fidèle Castro, ces deux voies-là sont des voies normalement rapides, mais vous voyez des embouteillages monstres vraiment sur ces voies-là.

Le problème que nous avons constaté, c’est que les marchés sont au bord de la route. Il faut alors trouver une solution pour pouvoir déplacer ces marchés-là à l’intérieur des quartiers. Cela va permettre de libérer les voies de circulation.

Il ne s’agit pas de venir dire à la population, bon, du jour au lendemain, il faut quitter comme on a vu, pas mal de situations comme ça ici, qui ont amené qui ont causé beaucoup de difficultés à la population. Non, notre souhait, notre volonté, ce que nous cherchons, c’est améliorer les conditions de vie des populations.

Dans ce cas de figure-là, il faut trouver d’abord des locaux dans les endroits concernés, ensuite les aménager avant de déplacer la population pour dire, bon, voilà, nous avons aménagé un nouveau marché, ici, à l’intérieur des quartiers. Maintenant, libérez la route et venez vous installer là. Ça demande des moyens et l’État doit y mettre les moyens pour ça.

Parce que la circulation, c’est très important. Pour parler de développement économique, la production de richesses dépend principalement, en fait, d’abord, notre capacité à produire de l’énergie et aussi ce déplacement. Quand vous parlez travail, on dit que c’est une force même physique multipliée par un déplacement.

Donc, il faut pouvoir résoudre ce problème-là. Et ensuite, il y a d’autres secteurs maintenant que nous pourrons amener parce que tout en dépend, en fait. Même si vous avez vous avez un malade que vous devez amener à l’hôpital, si vous n’avez pas de route, il peut y avoir le pire arrivé pendant que vous êtes encore coincé dans des embouteillages.

L’élection présidentielle approche à grand pas. Quelles sont vos ambitions pour ce scrutin tant attendu

Nous avons analysé tous les contours qu’il y a autour de cette élection présidentielle. Depuis que nous sommes entrés en transition, ça fait 4 ans que nous sommes en transition, c’est trop long.

Là, une élection présidentielle est convoquée pour le 28 décembre, une nouvelle constitution a été promulguée. Quoique, toutes les procédures qui sont arrivées à sa validation, en fait, on se pose des questions. Mais toujours étant que, quand vous lisez la constitution, vous pouvez voir que si cette constitution-là est appliquée, vraiment, ça peut résoudre un bon nombre de problèmes de Guinée. Le problème, souvent, ce n’est pas nos lois. La constitution de 2010, tout le monde, en fait, a eu un consensus sur cette constitution.

Ce qui a provoqué un problème autour de cette constitution, c’est quand l’ancien président a souhaité violer cette constitution pour un troisième mandat. Et donc, nous sommes venus ensuite en transition. Il y a une charte de la transition qui a été établie.

Tout le monde a dit, ouais, cette transition-là, cette charte-là, elle est vraiment très belle. Là, la Guinée a une chance d’avoir une telle charte de transition. Mais nous avons vu la réalité dans l’application de cette charte de la transition.

La nouvelle constitution nous permet d’aller à la présidentielle. Quand l’élection présidentielle a été convoquée, nous, notre positionnement, ce n’est pas de rester à l’écart et observer la situation pour dire non, l’élection est jouée d’avance. Non. Pourquoi jouée d’avance ? Il s’agit d’une nouvelle constitution qui a été votée. Tous les droits et libertés des guinéens qui sont garantis par cette nouvelle constitution, nous devons nous tenir debout pour que cela soit effectif.

Donc, nous, j’ai décidé, après avoir mûrement réfléchi et consulté largement les guinéens et proches et amis, diverses régions qui couvrent toutes les régions naturelles du pays. Ce qui m’a amené avec l’encouragement des personnes qui m’ont conseillé et accompagné depuis un moment. Donc, j’ai décidé de me présenter comme candidat à cette élection présidentielle qui aura lieu le 28 décembre 2025.

Quelle est votre lecture sur la situation politique actuelle ? 

La situation politique actuelle, vous savez, on voit, nous avons analysé certains éléments, déjà par rapport à l’organisation de cette élection, le processus, comment ça se déroule. Nous avons déposé notre candidature à la Direction générale des élections et rassurez-vous, nous avons été très dynamiques d’abord parce que notre dossier a été en première ligne, au numéro 1, pour le dépôt, pour la demande des fiches de parrainage. Nous avons reçu nos fiches de parrainage.

Nous avons analysé tout cela, nous avons vu, en fait, la Constitution, le Code électoral, qui est là, pour la candidature indépendante, il exige que 30% des maires puissent, en fait, faire un parrainage. Et des maires qui sont aujourd’hui nommés, ce sont des délégations spéciales. Étant sous autorité des autorités actuelles, on nous demande d’aller rencontrer ces personnes-là pour leur demander de nous faire un parrainage. Ce qui n’est pas possible, ce n’est pas de la démocratie. Nous n’allons pas l’accepter.

Ensuite, ce problème en fait lié au parrainage, il y a aussi le fait que le code électoral lui-même, qui est censé, en fait, préciser toutes les dispositions applicables dans le cadre de cette élection, nous l’avons reçu que le 17 octobre, même pas encore une semaine. Donc, les candidatures, en fait, ont été déposées, alors que même le code électoral n’était pas disponible. Et nous apprenons, nous avons appris par la presse, que la quasi-totalité des maires là, ont accordé leur parrainage au président de la transition actuelle.

Donc, ce n’est pas de la démocratie, s’ils pensent qu’en fait, nous, nous venons participer à cette élection pour jouer un rôle de figurant, non. L’élection présidentielle va être transparente. Et vous savez que là, après l’élection présidentielle, il n’y a rien d’autre.

Le système de parrainage qui est là, nous rejetons complètement l’article correspondant du code électoral concernant le parrainage. Et nous demandons à la direction générale des élections de revoir dans l’urgence ce sujet-là. Il est urgent de revoir ce sujet-là.

Ce que nous proposons, c’est un parrainage citoyen. Les citoyens peuvent nous accorder leur parrainage. On verra après si nous avons une capacité de mobilisation pour prétendre à candidater à une élection présidentielle.

Ensuite, en ce qui me concerne, pour ma candidature, et après avoir largement consulté, nous n’envisageons pas que la seule voie aujourd’hui. Mon équipe et moi, nous sommes mobilisés aussi pour échanger, avoir des chances avec des partis politiques qui sont déjà agréés, mais qui ne comptent pas concourir à cette élection-là, pour essayer de voir si on peut trouver une solution en vue de porter ma candidature, mais il est urgent. Je lance un appel à tous ces partis politiques dans ce sens-là de pouvoir se manifester et qu’on puisse échanger dans ce cadre. Parce qu’il est très urgent.

Il faut que les autorités actuelles revoient un peu la manière en fait d’organiser les élections. La manière à laquelle les choses vont, on a tendance à croire que tout est fait pour vous dire bon, on vous donne un temps pour installer une personne au pouvoir et cela ne marchera pas dans ce pays-là. Nous sommes debout pour ça que ce soit très clair, plus personne ne va venir ici brandir une arme, nous faire peur.

Ce pays ne sera pas gouverné par les armes. Les guinéens vont faire leurs choix librement. Et le président qu’ils auront choisi, c’est lui qui sera installé. Que ce soit très clair. Nous n’avons pas peur de quelqu’un pour ça. Personne ne va brandir une arme ici pour nous faire peur et marcher sur nous. Cela ne marchera pas. Nous ne l’accepterons plus. Ces temps-là sont révolus. Que ce soit très clair. Nous l’affirmons clairement.

Ensuite, nous appelons à l’union. Nous qui candidatons à la magistrature suprême, nous sommes nombreux. On ne connaît pas l’intention de tel ou tel. Vous entendez des beaux discours. Hier, j’étais au village, les sages ont initié une lecture du Coran pour faire des prières pour nous. Qu’est-ce que moi j’ai demandé ? J’ai dit aux sages, écoutez, priez pour la Guinée. Je ne leur ai pas demandé de prier pour moi. Priez pour la Guinée. Que Dieu nous donne un chef d’Etat, un président de la République qui va avoir pitié des guinéens.

Que Dieu nous donne un chef d’Etat, un président de la République qui va avoir pitié de Guinée. Que Dieu nous donne un chef d’Etat, un président de la République qui va avoir pitié de Guinée. Donc ce n’est pas une question de personne, de ma personne, non.

Que pensez du rôle de l’accompagnement des institutions internationales pour le retour à leur constitution ?  

Les institutions internationales, vous savez, c’est un système de lobbying. Dans ces institutions internationales, il y a des groupements, enfin des représentants, des groupements d’intérêts. Tous les pays viennent dans ces institutions pour défendre leurs intérêts. Si vous regardez, lors de ces réunions-là, le temps qui est consacré à la question guinéenne est très petit et c’est pas à eux de jouer le rôle de premier plan.

Vous savez, là où c’est mal parti pour cette transition, c’est quand les négociations ont commencé ici, avec ces institutions internationales, notamment la CEDEAO qui a dépêché un émissaire. Les discussions ont commencé, mais les forces vives, la société civile, n’étaient même pas présentes à la table de négociation, alors que nous sommes les premiers concernés. Donc, n’attendez pas que, si on n’a pas obtenu un bon résultat, c’était prévisible. Nous devons exiger des négociations, un dialogue avec les autorités de la transition. Ils n’ont pas le choix. La Guinée ne leur appartient pas. Chacun de nous a son mot à dire. Donc, c’est dans le dialogue que nous allons construire ce pays et vous savez, je vais dire aux guinéens, ce ne sont pas les autres, ces institutions internationales-là, qui doivent faire le travail à notre place.

C’est à nous de faire le travail, et ces institutions-là vont nous accompagner. Nous devons mouiller le maillot, je répète tellement que c’est important. Nous devons mouiller le maillot. Mouiller le maillot, personne ne le fera à notre place. Nous devons prendre nos responsabilité, nous devons accepter de souffrir pour apporter ce changement dont les guinéens ont besoin. Le pessimisme, l’immobilisme, la passivité, l’inaction n’ont jamais résolu un problème.

Il faut opposer à cela courage et détermination, l’engagement. Ensuite, il faut travailler, sensibiliser largement, parce que la nécessité de s’unir s’impose à nous si on veut changer cette situation qui prévaut ici. Donc, sur ce point-là, j’ai dit aux guinéens, voilà, essayons de prendre nos responsabilités.

N’acceptons plus jamais que quelqu’un brandit une arme ici pour nous faire peur. Non. Si nous avons peur de cela, nous n’allons pas pouvoir changer cette situation. Alors, nous restons bien sûrs dans la légalité. Nous n’allons pas demander aux personnes de barrer des routes ou de faire des choses qui sont interdites par la Constitution, non. Toutes les actions que nous allons proposer, ce sont des actions légales. Mais si on marche sur nos pieds, si les droits qui nous sont garantis, il veut en fait marcher sur ça, nous allons nous lever et lui dire non, nous ne sommes pas d’accord.

Comment comptez-vous financer votre dépôt de caution et votre campagne électorale ?  

Notre projet n’est pas individualiste, c’est un projet construit par le peuple, pour le peuple et financé par le peuple. Nous lançons un appel à tous les guinéens, de nous apporter leur aide pour la mobilisation, dans un premier temps, de la caution. Parce que personnellement, moi, je dispose d’à peine 3% de ce montant.

Pour arriver là, nous avons dû subir beaucoup de choses, nous avons dû accepter beaucoup de souffrances, mais on participe au projet par ses actions. Dire que ce projet-là est beau, c’est l’action qui fait changer les choses. Donc, nous avons créé un compte bancaire qui sera publié très rapidement dans ce cadre-là, ici, dans ce sens, et nous avons aussi ouvert un compte Orange Money et donc, les guinéens pourront aussi contribuer, parce que Orange Money est beaucoup utilisé ici dans ce sens, et les virements seront uniquement entre le compte Orange Money et le compte bancaire ouvert à cet effet. Encore une fois, il y a beaucoup de personnes qui ont largement les moyens pour pouvoir payer cette somme-là, mais ce n’est pas notre cas.

Je demande aux guinéens de regarder l’idée qu’il y a derrière. Si nous construisons le projet nous-mêmes, pour nous-mêmes, et nous le finançons nous-mêmes, nous serons responsables de nous-mêmes, et nous n’avons pas de compte à rendre à quelqu’un d’autre, et nous ne dépendrons pas d’une autre personne qui a pris son argent, nous a financé pour nous imposer quelque chose. Nous refusons ce chemin-là. C’est pourquoi, la construction du projet par le peuple, pour le peuple, est financée par le peuple. Lorsque nous faisons nos réunions, en fait, dans le cadre de ce projet, on ne prend pas de l’argent qu’on donne à quelqu’un. Au contraire, ce sont les personnes, chacun vient, voilà ce que j’ai trouvé aujourd’hui, voilà ce que j’ai trouvé aujourd’hui, c’est comme ça que nous mobilisons.

Quand tu prends ton argent, tu investis dans un projet, c’est que toi aussi tu fais un effort. La parole ne suffit pas, l’affirmation d’une vérité ne suffit pas, il faut l’action.

Si vous avez pu faire quelque chose, prendre une petite charge, là, vous montrez aussi votre volonté d’aider. Mais si on se limite juste à la prière alors qu’on peut faire quelque chose pour faire bouger les choses, ce n’est pas suffisant. Encore une fois, nous ne sommes pas des aguerris de la politique, comme j’ai expliqué, je ne suis pas une personne qui a une carrière politique, mais j’ai été motivé par vraiment une volonté d’être utile à ce pays.

Personnellement, quand ces élections-là, depuis d’ailleurs plusieurs années, je suis mobilisé, mais particulièrement dès que ces élections-là ont été programmées, depuis début octobre, j’ai mobilisé d’abord 100% de mon temps, donc j’arrête mes activités, donc je perds de l’argent parce que je ne travaille pas et j’ai les ressources que j’ai pu avoir pour pouvoir aussi apporter un certain financement. Je mobilise 100% de mon temps dans le cadre de ce projet.

Donc je demande à tous les guinéens de regarder le sens du projet, d’analyser en profondeur et y réfléchir. Si nous partons dans le sens des personnes qui vont à la soupe, on a vu plusieurs personnes ici, on pensait qu’ils avaient la conviction, mais ils sont partis à la soupe. Que ce soit très clair, l’élection présidentielle, il y a deux choix, il y aura un groupe qui va soutenir les autorités, un candidat qui viendra de la mouvance, le président actuel, quoiqu’il a reçu des parrainages, mais nous n’avons pas entendu des déclarations officielles de sa candidature. Il y a tellement d’incohérences dans ce projet. On ne peut pas parrainer quelqu’un qui n’a pas fait acte de candidature. On ne peut pas faire acte de candidature dans le secret. Il y a beaucoup de confusion autour de ça. J’appelle à la responsabilité de tout le monde. C’est ensemble que nous pouvons parvenir à changer ce pays. La nécessité de signer et de conjuguer nos efforts s’impose à nous.

Merci beaucoup M. Camara pour cet entretien. 

C’est à moi de vous remercier, je rappelle à tous que nous sommes joignables au 622 60 21 68 ; 664 30 75 97 ou 660 48 58 94 et sur cheick.camara19@gmail.com

Abdoulaye Bella DIALLO pour VisionGuinee.Info

00224 628 52 64 04/abdoulbela224@gmail.com

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