[dropcap]J[/dropcap]eudi 15 septembre, le rapport de l’ONG Suisse Public Eye mettait en lumière la piètre qualité des carburants disponibles en Afrique et les pratiques peu scrupuleuses des négociants suisses en matières premières.
Il ressort que sur les 40 échantillons de carburants prélevés par les auteurs du rapport dans les huit pays d’Afrique étudiés, aucun ne pourrait être commercialisé en Europe car ces carburants ont des teneurs en soufre entre 200 et 1000 fois supérieurs aux normes sanitaires européennes. Avec des conséquences désastreuses sur la qualité de l’air donc sur la santé publique.
Si rien n’est fait, plus de 30 000 personnes pourraient mourir prématurément de pollution atmosphérique sur le continent africain d’ici 2030. C’est en tout cas la conclusion d’une étude menée par l’ICCT, une ONG spécialisée dans la promotion des véhicules propres.
Le soufre n’est pas le seul responsable de la pollution de l’air, mais son action est particulièrement pernicieuse. Car non seulement, il contribue à l’émission de particules fines qui se logent profondément dans les poumons et provoquent de nombreuses maladies cardiaques et respiratoires, mais en plus le soufre détruit les technologies de contrôle des émissions comme les particules à filtre de diesel. Autrement dit, si la teneur en soufre des carburants utilisés reste identique, même une généralisation des véhicules propre sur le continent n’aurait que peu d’effet… Lire la suite sur RFI
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