[dropcap]L[/dropcap]a participation de l’UFDG aux élections du 18 octobre, 2020 a compliqué les données pour le président sortant et ses thuriféraires. Quatre possibilités de dénouement s’offrent.
Premièrement, le fichier électoral sera révisé à la demande de toutes les personnes qui ont payé la caution de 80,000.00 dollars américains pour participer à l’élection. Tous les candidats exigeront d’avoir accès aux données sur la base desquelles le fichier a été constitué. Cet effort attirera certainement la participation des partenaires étrangers pour accompagner la CENI à l’organisation d’une élection transparente pour éviter la contestation des résultats sortis des urnes. Il se pourrait même que la date du 18 octobre soit repoussée si des défaillances majeures sont découvertes.
Deuxièmement, les résultats du premier tour ne suffiront pas pour départager les candidats. Vu l’ordre d’arrivée au premier tour en 2010, il serait presque impossible de réduire le vote pour Cellou Dalein Diallo de 10 ou 15 pour cent, et même si c’était le cas, il aura encore au moins 38%. Dr. Ousmane Kaba en Haute Guinée fera, à mon humble avis, une meilleure performance si son parti s’organise à déjouer les tentatives de fraudes qui seront de mise. Kankan et Siguiri ne soutiennent plus le RPG comme par le passé malgré l’effort de certains natifs qui continuent à profiter du système et tirent la sonnette d’alarme pour le « danger » que représente pour eux une Guinée dirigée par un peulh. La Basse Guinée a quatre fils et filles dans la course. Dans une élection transparente, je doute que Conakry 1, Coyah, Dubréka, Forécariah et Kindia vont tourner le dos à leurs ressortissants. Conséquemment, je pense que plus de 62% de l’électorat votera pour quelqu’un qui n’est pas Alpha Condé.
Troisièmement, la communauté internationale (ONU, UE, UA, CDEAO) a une dette envers la Guinée. Il y a 10 ans, elle s‘est impliquée en mettant la pression sur Cellou Dalein Diallo et l’UFDG pour une transition apaisée en évitant le déclenchement d’une contestation de rue qui avait le potentiel d’engloutir le pays dans un bourbier fratricide. Maintenant, la communauté internationale a vu Alpha Condé et son équipe à l’œuvre. Nul ne doute désormais du fait qu’Alpha Condé n’est pas un démocrate. Cette fois-ci, la pression sera faite sur lui pour qu’il se retire afin d’éviter le pire à la Guinée et par voie de conséquence à la sous-région. Maintenant que le plus grand parti de l’opposition est rentré dans le processus électoral, la communauté internationale aura une base morale (peut-être légale) pour s’impliquer dans la résolution pacifique de toute contestation qui découlera de ce scrutin.
Quatrièmement, en cas de tripatouillage du scrutin, les Guinéens sont prêts cette fois-ci à défendre leur démocratie, comme nos frères Maliens. Les marches du FNDC ont démontré à suffisance que le peuple de Guinée en a ras-le-bol de cette gouvernance incompétente, corrompue, et gabegique.
Ces quatre scenarios possibles donneront à réfléchir à Alpha Condé et ses acolytes. Ceci les amènera à comprendre que leur plan est compris. A bon entendeur salut !
Dr. Abdoulaye BAH
Professeur d’université aux Etats-Unis
M.Bah, retourner vous pour apprendre comment on analyse une vie politique.
Pour votre désir, vous parler de 1er tour ou Cellou et compagnie ont volé des PV du candidat Alpha Condé et en complicité avec Ben Sékou de s’octroyer plus de 47 pour cent. Au deuxième tour, les autres militants dont les leaders ont appelé à voter Cellou Dalein Diallo, ça été un échec monumentale pour Cellou Dalein et sydia. Le président Alpha Condé est élu.
Vous parler la communauté internationale (CEDEAO, UE et les autres), n’auront aucun impact sur le président Alpha Condé et la Guinée.