C’est un diplomate visiblement triste qui quitte la Guinée après 4 ans de service au compte de l’Union européenne. Philippe Van Damme a été nommé chef de la délégation de l’UE au Zimbabwe et cède son poste au Néerlandais, Gerardus Gielen qui prendra service début septembre.
C’est officiel depuis plusieurs semaines, Philippe Van Damme quittera définitivement la Guinée le 1er septembre prochain. Le diplomate Européen confie qu’il part de la Guinée avec par une déception malgré les différentes avancées du processus démocratique du pays.
Même s’il se dit navré de partir maintenant alors qu’il aurait souhaité participé davantage au débat public, M. Van Damme se souviendra de quatre choses qui lui marqueront à jamais.
La première de ces choses, révèle-t-il, est l’aboutissement des élections présidentielles et législatives en Guinée. Ces élections, pour le diplomate de l’Union européenne confirment que la Guinée comme tous les Etats du monde mérite la démocratie, la prospérité et le développement.
Durant tout son mandat, Philipe Van Damme a été séduit par le charme du peuple de Guinée et les potentialités dont regorge le pays. ‘’Vous êtes un peuple exceptionnellement chaleureux. Il est difficile de résister même dans les moments les plus difficiles’’, a-t-il dit lors de la cérémonie d’adieu organisée lundi. Charme derrière lequel se cache une réalité déstructurée minée par une corruption profonde, la rumeur et le mensonge qui gangrènent la société Guinéenne qui a besoin d’une véritable démocratie.
La troisième chose dont se rappellera l’ex-chef de la délégation de l’UE en Guinée est la nécessité d’une moralisation à tous les niveaux de la société Guinéenne. De la famille en passant par le secteur de l’éducation, la restauration de la justice et d’un climat de confiance. Tout un challenge pour les autorités Guinéennes, estime Philippe Van Damme qui s’en va tout de même avec un sentiment de déception.
‘’ Nous avons consacré assez de temps pour avoir un dialogue politique et essayer d’aider la classe politique à surmonter ses méfiances. Je ne suis pas certain que nous avons réussi d’ailleurs. J’aurai aimé avoir plus de temps pour participer aux débats publics’’, a-t-il souhaité. Ajoutant que les populations Guinéennes ont besoin de se nourrir, se former, avoir un emploi. Elles ont également ont besoin de la paix et de la réconciliation nationale. Mais toutes ces attentes doivent être traduites par la classe de traduire à travers des actes politiques et non politiciennes.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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