Chers militants et sympathisants, et chers compatriotes, Nous vivons aujourd’hui le dernier jour de l’année 2013. Comme il est de coutume, c’est l’occasion de faire un bilan, mais aussi et surtout, d’émettre et de souhaiter des vœux les meilleurs à toutes les personnes qui nous sont chères.
Pour notre parti, le Bloc Libéral, l’année qui finit a commencé par une victoire contre l’arbitraire grâce à l’effort de chacun de nous et, aussi, à l’aide de tous les compatriotes épris de liberté, de justice et d’égalité. En effet, c’est suite à une véritable bataille que nous avons réussi à obtenir le 11 février 2013 notre agrément. La bataille a duré des mois et a nécessité une pétition signée par des milliers de Guinéens à travers le monde, un recours à la Cour Suprême et de multiples communications et de rencontres avec les organisations de la société civile, les institutions constitutionnelles de notre pays et les représentants des organisations internationales et des pays amis. C’est l’occasion de remercier une nouvelle fois chacun de vous pour son engagement militant, et de remercier également tous ceux et toutes celles qui nous ont accompagné dans cette lutte noble pour l’affirmation du droit.
Quoiqu’un bilan détaillé couvrant tous les aspects de la vie de notre parti soit en élaboration, retenons que depuis l’obtention de l’agrément, nous nous sommes mis au travail pour implanter le parti, l’équiper et participer au débat sur tous les sujets de la vie de notre pays. Nous avons validé à date 28 fédérations, qui sont aujourd’hui fonctionnelles, dans la ville de Conakry, à travers toute la Basse Côte et au Fouta. Nous sommes sur la voie de valider dix fédérations supplémentaires déjà formées en Haute Guinée et dans la Région Forestière. Une fois cette validation faite en janvier 2014, notre parti aura installé ses structures fédérales sur 85% du territoire national.
A l’extérieur de notre pays, nous avons des structures en émergence aux Etats-Unis d’Amérique, en France, en Belgique, en Hollande, en Italie, en Allemagne, en Russie, au Maroc, au Mali, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, en Gambie, au Liberia, en Sierra Leone, en Angola et en Afrique du Sud. C’est un effort qui doit continuer au courant de l’année 2014. Nous souhaitons pouvoir finir en 2014 avec l’installation des fédérations, des sections et des conseils de base sur toute l’étendue du territoire et dans tous les pays où nous avons une forte communauté guinéenne. Cela va ouvrir la voie au premier congrès qui connaitra la mise en place des organes nationaux de notre parti.
La recherche a été longue et parfois frustrante, mais nous avons trouvé ce que nous cherchions. En effet, dès après la légalisation de notre parti, nous avons commencé la recherche pour un siège. Cette recherche a été très longue et très frustrante. Mais comme nous venons de le dire, nous avons trouvé un local dont la rénovation est très avancée grâce aux efforts de chacun. Nous devons tous ensemble continuer l’effort pour donner un toit à l’administration de notre parti.
Une des forces du Bloc Libéral réside dans la profondeur de nos convictions, la clairvoyance de notre vision et dans notre capacité de communiquer avec le peuple de Guinée. Durant les huit mois de notre existence, nous avons été présents sur tous les terrains, parfois seuls contre tous, mais nous avons résisté grâce à la profondeur de nos convictions. Nous avons publié 12 déclarations couvrant tous les domaines de la vie de notre pays, une proposition de sortie de crise accompagnée d’une feuille de route et un bilan critique des cinq ans de la période transitoire qui vient de finir. Quoiqu’ignorées par certains acteurs politiques de notre pays, les propositions que nous avons faites ne manquent pas de pertinence ; c’est pourquoi le peuple de Guinée l’a reconnu et nous encourage dans la voie que nous avons choisie.
Dans notre combat, nous avons choisi de nous mettre du côté des valeurs et des principes, du mérite et de la compétence plutôt que du côté des ethnies ou des régions. Par les temps qui courent, c’est la voie la plus difficile à emprunter, mais elle est la plus noble et la seule qui peut nous permettre d’inculquer à la jeunesse et au peuple de Guinée les valeurs républicaines pour créer une nation juste et prospère sur les 245 857 km2 hérités de la colonisation.
Nous avons choisi de protéger les droits de nos compatriotes au lieu de les négocier. Cela nous a valu parfois le qualificatif de radicaux. Nous avons ignoré ces qualificatifs et nous avons raisons. Après tout, Nelson Mandela (paix à son âme) et l’ANC n’ont-ils pas été qualifiés de terroristes durant les moments les plus difficiles de leur lutte contre l’Apartheid en Afrique du Sud ?
La lutte que nous menons n’est pas différente de celle qu’ont mené Mandela et ses compatriotes, Martin Luther King et le peuple américain. Aujourd’hui, dans notre pays, selon les principes directeurs de la gouvernance du Président Alpha Conde, il y a des citoyens de plein droit, il y a des sous citoyens ; il y a ceux qui n’ont que des devoirs et ceux qui ont tous les droits ; il y a ceux qui sont protégés et ceux qui sont persécutés. Cet état de fait a injustement endeuillé plusieurs de nos compatriotes durant l’année qui finit. C’est l’occasion de témoigner notre compassion aux familles de nos compatriotes tués, violées, torturés, privés de leur liberté en 2014. Que ces familles trouvent ici nos encouragements. Que ces familles ne se sentent jamais abandonnées. Que Dieu reçoive l’âme de nos frères et sœurs disparus.
C’est pour que ces familles ne se sentent jamais abandonnées, que la mémoire de nos disparus ne soit jamais trahie que nous devons continuer avec courage et détermination à rejeter cet état de fait et à affirmer haut et fort la tolérance zéro en matière de préservation de la dignité humaine et de protection de nos droits.
Nous l’avons dit et répété ! Notre pays doit cesser d’être un pays d’occasions manquées. Nous rêvons une rupture à l’horizon 2015. Nous n’allons pas le faire les bras croisés. Il nous faudra de l’audace, de la méthode, de la vision, des mayens, du courage et de la persévérance. Notre cercle de réflexion doit accélérer son travail en 2014 pour donner la forme consommable à notre projet de société et notre programme, qui seront le contrat à proposer au peuple de Guinée pour la rupture à l’horizon 2015. Nos structures doivent se montrer créatives pour mobiliser les ressources nécessaires à l’accomplissement de nos ambitions.
Nous ne pourrons pas faire la rupture seuls. Il nous faudra une coalition avec des partis et des organisations de la société civile qui croient que la liberté, la justice, l’égalité entre les Guinéens ne doivent jamais faire l’objet de négociation et de compromis opportunistes. C’est avec eux que nous allons bâtir et mettre en œuvre les stratégies qui seront à l’origine de la rupture en 2015.
La vie étant ainsi faite, notre famille BL a enregistré, au courant de l’année 2013, des cas de malheur (décès, maladies, accidents, etc.). Que l’âme de nos disparus repose en paix au paradis et que ceux qui sont malades recouvrent promptement leur santé. Nous avons aussi enregistré des cas de bonheur (mariages, naissances, graduations, etc.). Nous souhaitons la bienvenue aux nouveau-nés, heureuse vie de famille aux mariés, du boulot et du succès professionnel aux diplômés.
Pour terminer, chers militants et sympathisants, et chers compatriotes, je voudrais souhaiter à chacun de vous de passer de merveilleux moments, ensemble, dans la paix du cœur avec la famille, les amis et toutes les personnes qui vous sont chères. Je souhaite que Dieu guide les Guinéens vers un avenir de paix, de compréhension mutuelle, de justice, de liberté, d’égalité et de prospérité.
Bonne et heureuse année 2014 !
Faya L. Millimouno
Président du Bloc Libéral