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CEDEAO : les sanctions et la suite politique ! (Par Bella Kamano)

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Il fallait s’y attendre. Elles devaient tôt ou tard tomber, les sanctions de la CEDEAO  n’attendaient que les conditions endogènes et exogènes soient réunies. Plus d’un an après le coup d’Etat, s’il n’y a toujours pas d’entente autour de la forme et du fond de la transition.

Et si pour obtenir le dialogue, il faut appeler à des manifestations soldées par des morts, pour diaboliser la junte, aucun homo-sapiens ne devrait être surpris que les deux « si » constituent les conditions endogènes.

En plus des deux conditions endogènes, il faut associer la désignation par la CEDEAO d’un certain Embalo Umaro Sissoco comme président en exercice, dont l’agenda politique est un secret de polichinelles.

Pour comprendre son rôle nocif, Il suffit de suivre le compte-rendu du correspondant et envoyé spécial de RFI à News York, Serge Daniel qui disait : « après la présentation du rapport par le médiateur Yayi Boni, de tous les présidents présents ici (New York), le président en exercice de la CEDEAO, Embalo a été le plus virulent… »

Nul doute que, ces sanctions  auront des conséquences, diplomatiques, financières et économiques, mais à un degré très limité, à cause de la position géographique de la Guinée et les enjeux économiques et financiers que le pays représente.

Quid de l’impact politique ?

Lorsqu’on sait que les difficultés de la transition guinéenne sont empreintes de politique. Et même les sanctions  de la CEDEAO visent comme objectif final, à trouver des solutions politiques pour une transition apaisée et réussie.

D’ailleurs, tous les analystes politiques  estiment qu’il fallait laisser la  chance à la suite de la médiation, dès lors que le rapport du médiateur, Yayi Boni souligne que des progrès insuffisants sont  réalisés..

Or, ces sanctions au lieu de solutionner les difficultés politiques de la transition, plutôt elles risquent de propager des ondes négatives sur l’atmosphère politique actuelle. Déjà, elles interviennent au moment où le cadre dialogue décidé par la junte,est rejeté avant sa naissance, toujours au profit d’un médiateur étranger. Alors que, pour qui connaît la position officielle de la junte sur la question, c’est la médiation entamée qui risque de prendre un coup. Il se pourrait également que, la position de la junte se radicalise par rapport au choix d’un médiateur étranger. Pourtant, c’est l’un des noeuds gordiens du désaccord politique.

Aussi, dans un climat  où, au sein d’une même classe, les différentes perceptions de la transition divisent ces  acteurs, le faussé entre partisans d’une transition refondatrice et ceux d’une transition politique va se creuser davantage. À cette problématique viennent se greffer, les soutiens internes de la junte.  Par instinct patriotique, ces sanctions vont renforcer la conviction des nationalistes, contre l’organisation sous-régionale, déjà impopulaire au sein des populations de son espace.

En attendant les effets de ces sanctions, il reste savoir si dans une telle atmosphère, un dialogue politique franc et sincère est possible.

Bella KAMANO

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