Le responsable des fédérations de l’UFDG à l’intérieur du pays estime que la junte continue de manœuvrer pour se cramponner au pouvoir. Cellou Baldé prévient que les forces vives ne restent pas les bras croisés et laisser les autorités de la transition agir comme bon leur semble.

‘’Nous sommes arrivés au constat de devoir qu’il est temps d’alerter l’opinion nationale et internationale par rapport à la situation sociopolitique de notre pays. Il est temps d’alerter les autorités de la transition, avec à leur tête le colonel Mamadi Doumbouya, parce que nous arrivons à un constat selon lequel les autorités n’ont plus comme objectif de travailler pour le retour à l’ordre constitutionnel’’, indique Cellou Baldé, invité jeudi sur le plateau de « On refait le monde ».

Avant de poursuivre : ‘’Tout ce qui est en train d’être fait ne va pas dans le sens de restaurer l’ordre constitutionnel, de travailler pour que quand l’agenda dynamique va arriver à terme en décembre 2024, nous ayons des autorités civiles légalement et légitimement établies. Pour le dire éloquemment, quand on prend les 10 points de l’agenda dynamique, le délai qui était imparti, jusqu’à présent, nous n’avons pas un avant-projet de constitution qui a été annoncé au peuple de Guinée. Pour parler de référendum constitutionnel, loi électorale, il faut d’abord disposer d’un avant-projet de constitution ou d’une constitution à soumettre au référendum’’.

Il fait remarquer que plus de 2 ans après l’avènement de la junte au pouvoir, ‘’nous n’avons pas de fichier électoral et d’organe électoral. Or, quand on a un avant-projet de constitution, pour aller vers une élection, même si c’est un référendum, il va falloir disposer d’un fichier électoral et d’un organe de gestion des élections pour appeler le corps électoral’’.

De l’avis de ce proche de Cellou Dalein Diallo, ‘’nous sommes totalement bâillonnés. Nous sommes un peuple abusé. La liberté de manifester est suspendu depuis fort longtemps. On a tué des manifestants sur les voies et places publiques. Des gens sont assassinés dans des manifestations sociales. La presse n’est pas en marge. Les radios et télés sont brouillées. Le pays va très mal’’.

Il dit à qui veut l’entendre que ‘’cela ne peut pas continuer. Parce que la transition est un naufrage qui ne dit pas son nom. On a l’impression que les autorités de la transition préfèrent écouter les sirènes prolongationnistes. Quand je prends les tribunes du FNDT qui sortent, c’est pour préparer l’opinion à un nouveau chronogramme pour dire que nous avons consommé 25 mois pour rien. Qu’il faut encore parler d’un autre agenda dynamique. Quand on prend tout ce qui est en train d’être fait, pour moi, en termes de violation de liberté, il est facilement aisé de déduire que la Guinée est en train de devenir la Birmanie de l’Afrique de l’Ouest’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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