Cellou Baldé : ‘’Aujourd’hui, il y a un climat de méfiance et de manque de confiance entre les acteurs politiques et le CNRD’’
Le coordinateur des fédérations de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) à l’intérieur du pays a fait, ce samedi 9 novembre, le compte-rendu de la rencontre entre les acteurs politiques et les émissaires des Nations Unies déployées à Conakry.
Face aux militants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), réunis en assemblée générale à la Minière, Cellou Baldé est revenu sur les échanges qui ont eu lieu entre les experts onusiens et son camp.
Pour l’essentiel des discussions avec la mission des Nations Unies, Cellou Baldé rapporte qu’il a été question d’évaluer le contexte général, la situation des droits de l’homme dans notre pays, rappeler les conditions politiques, techniques, matérielles et opérationnelles pour le retour à l’ordre constitutionnel.
‘’Depuis le départ, nous avions été très clairs. Nous souscrivons à un véritable dialogue qui respecte l’article 77 de la charte de la transition. Aujourd’hui, il y a un climat de méfiance et de manque de confiance entre les acteurs politiques et le CNRD et son gouvernement. Il faut d’abord commencer par restaurer cette confiance. Il faut permettre à ceux qui, de façon fantaisiste, contre lesquels des poursuites ont été engagées et qui ont été contraints à l’exil, à ce qu’ils reviennent sereinement dans notre pays et permettre à ceux qui sont les prisonniers politiques de pouvoir être libérés, faire en sorte que ceux qui sont kidnappés puissent être libérés. Faire en sorte que les manifestations sur les voies et les places publiques puissent être autorisées, que cette suspension soit levée. Après, faire en sorte qu’il y ait un véritable dialogue présidé par le système des Nations Unies et le G5, pour que nous puissions amorcer le débat sur les conditions de retour diligent à l’ordre constitutionnel’’, a-t-il indiqué.
Lors de la rencontre avec les experts des Nations unies, ce responsable de l’UFDG assure que son camp a déposé un mémorandum de 7 pages contenant toutes les revendications des coalitions politiques et les approches de solutions.
Conditions techniques et opérationnelles pour le retour à l’ordre constitutionnel
Cellou Baldé rappelle que sur le plan technique et opérationnel, ’’pour le cadre juridique, nous avions la constitution de 2010, qui prévoyait toutes les intangibilités, qui consacrait la séparation des pouvoirs, la limitation du nombre et de la durée de mandat et qu’on n’avait pas besoin d’une CNT de 81 personnes, on n’avait pas besoin de 3 ans, ni d’un comité d’experts, de constitutionnalistes, appuyés par une forte assistance technique de l’Union européenne des Nations Unies et de la CEDEAO. En moins de 45 jours, on aurait pu amender la constitution de 2010, sortir une constitution, comme on aime à le dire, qui nous ressemble et qui nous rassemble’’.
Fichier électoral et code électoral
Pour ce qui est du fichier électoral, ce cadre de l’UFDG assure que ‘’le fichier électoral, l’une des résultantes du dialogue politique, c’était l’audit du fichier par les Nations Unies, l’Union européenne et l’OIF. L’audit a eu lieu et c’est suite à cet audit qu’il y a eu l’assainissement du fichier électoral par l’OIF et la CEDEAO en 2020. Aujourd’hui, nous disposons d’un fichier qui n’a besoin que d’être révisé pour permettre à ce que les jeunes qui n’avaient 18 ans en 2020, d’être enrôlés, d’être des électeurs, permettre aux guinéens de l’étranger, qui ne figuraient pas dans ce fichier, d’être également enrôlés. Et ça, à travers une révision ordinaire’’.
M. Baldé souligne que ‘’nous avons a besoin d’un opérateur technique. Innovatrix était là. Ils connaissent les contraintes, les méthodologies, les procédures. Ils ont déjà travaillé pour la Guinée. Ils connaissent toutes les difficultés liées à la remontée des résultats. Donc, il faut rapidement signer un contrat avec Innovatrix pour que ces opérations puissent être diligentées afin d’aller aux élections. Le matériel électoral, on en a acquis assez’’.
Digitaliser le système électoral
Ce proche de Cellou Dalein Diallo estime qu’avec la digitalisation des documents comme le permis de conduire, la carte d’identité nationale et le passeport, la digitalisation du système électoral est nécessaire.
‘’Même si on ne digitalise pas de A à Z, mais au moins, la procédure de remontée des résultats à partir du bureau de vote, que cela puisse être digitalisé. À partir d’une plateforme digitale, au niveau du bureau de vote, que les résultats puissent être ventilés de façon numérisée à toutes les parties prenantes du processus électoral’’, suggère le camp de l’ancien Premier ministre.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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