Samedi, devant des militants et sympathisants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), l’ancien député de Labé a accusé les nouvelles autorités de jouer la montre pour gagner du temps. Cellou Baldé a mis l’occasion à profit pour appeler le colonel Mamadi Doumbouya à prendre ses responsabilités avant qu’il ne soit trop tard.
‘’Monsieur le président de la transition, la solution est toute simple. Ouvrez le cadre de dialogue pour qu’il y ait concertations, que les acteurs majeurs de la vie nationales, les acteurs politiques, la société civile, les autres forces vives de la nation se retrouvent autour du CNRD afin qu’on s’entende sur les fondamentaux de la transition, pour ne pas répéter les erreurs du passé’’, recommande Cellou Baldé.
Pour ce lieutenant de Cellou Dalein Diallo, ‘’c’est dans un cadre de concertations qu’on devrait discuter pour savoir si c’est opportun d’avoir des assises ou pas. On ne se lève pas un beau matin pour imposer des assises au peuple de Guinée (…). Il appartenait aux forces vives de la nation de se concerter pour savoir si c’était nécessaire d’avoir des assises nationales’’.
Mais aujourd’hui, regrette-t-il, ‘’ce que nous constatons, c’est que tout ce qui est train d’être fait par le CNRD, est une fuite en avant pour gagner du temps. Mais la patience du peuple a des limites. Pour ne pas qu’on recommence les arrestations arbitraires, les emprisonnements fantaisistes et les descentes musclées dans les quartiers qui ne feront que conduire le pays vers le chaos, nous invitons le colonel à revoir sa copie par rapport à la conduite de la transition parce que nous allons bientôt arriver à la croisée des chemins’’.
‘’La CEDEAO a donné un ultimatum jusqu’au 25 avril. Nous aussi, nous mettrons ce temps à profit pour remobiliser nos structures, sensibiliser les populations pour qu’au-delà du 25 avril, que nous nous mobilisons afin de faire respecter l’exigence du peuple de Guinée’’, souligne le responsable des fédérations de l’UFDG à l’intérieur du pays.
Il dit à qui veut l’entendre que ‘’le CNRD n’a pas la légitimité de nous imposer des assises et un comité national des assises. Ils sont en train de refaire les mêmes erreurs, d’exclure une partie des guinéens. Ça ne mènera le pays nulle part’’.
Si pendant 11 ans, conclut-il, ‘’on n’a pas connu le bonheur, on n’a pas eu 100 kilomètres de route, nous n’avons que la misère et la précarité, ce parce que les méthodes qui ont été utilisées qui n’étaient pas les bonnes. Aujourd’hui, ce sont les mêmes méthodes que nous sommes en train de recommencer avec le CNRD. C’est pourquoi, nous leur disons stop’’.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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