[dropcap]E[/dropcap]n tournée aux Etats-Unis d’Amérique depuis le 14 août 2014, le chef de file de l’opposition a accordé une entrevue à la Voix de l’Amérique (VOA) dans laquelle, Cellou Dalein Diallo dit ne pas regretter ses propos tenus en pular (langue locale) qui continuent de susciter des réactions en Guinée.
Le 17 août à Chicago, devant de nombreux militants de sa formation politique, Cellou Dalein a tenu des propos en langue pular, jugés très virulents et qui se sont propagés comme une trainée de poudre dans la cite. Depuis, la vidéo de l’ancien premier ministre a été retirée sur la chaine Youtube et le site internet de l’UFDG. ‘’Je ne regrette pas mes propos’’, a dit Cellou Dalein Diallo au micro de la VOA. ‘’ Je considère que c’est un objectif politique pour reconquérir la Basse-Guinée. Ce que je suis en train de faire avec succès. C’est important que ces populations réalisent enfin que l’UFDG est l’alternative crédible au régime d’Alpha Condé. Cela va aider dans le combat que nous menons contre la fraude que M. Alpha Condé a envie d’organiser à l’occasion des prochaines échéances électorales’’, argue le chef de file de l’opposition.
‘’Mais pourquoi dans ce cas la vidéo a été retirée sur le site internet de l’UFDG ?’’, relance le journaliste. ‘’Je ne savais pas qu’elle avait été retirée’’, tente de convaincre Cellou Dalein qui se défend plus loin: ‘’Il y a eu une interprétation malhonnête de mes propos. J’ai parlé de combat en pular, compte tenu de l’implantation du parti en Basse Guinée et de l’adhésion des populations Soussous, cela va nous aider dans le combat contre la fraude électorale qui semble se dessiner à l’horizon’’, clarifie l’ancien premier ministre du régime de feu Lansana Conté.
Ouvrant une brèche sur les élections locales, Cellou Dalein laisse entendre que l’opposition continuera de se battre pour exiger la tenue de ces élections. Et pour cause, ‘’ le gouvernement s’était engagé à le faire avant la fin du premier trimestre 2014. C’est écrit noir sur blanc, lors du dialogue politique du 3 juillet 2013’’, indique le président de l’UFDG qui prévient qu’il est inacceptable d’aller à l’élection présidentielle sans avoir organisé les élections communales. ‘’On souhaite vivement que ces élections soient organisées en 2014, ou au plus tard au premier trimestre 2015’’, évoque-t-il sur les antennes de la Voix de l’Amérique.
De Chicago, Ibrahima BARRY, pour VisionGuinee.Info