Lansana Kouyaté et Djalikatou Diallo, les deux députés élus sur la liste nationale du Parti de l’espoir pour le développement national (Pedn) ne siégeront pas à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Une décision rendue publique au cours d’une plénière de l’opposition républicaine tenue le jeudi 12 décembre dernier.

Toutefois, le Parti de l’espoir pour le développement national (Pedn) réaffirme son appartenance à l’opposition. Au cours d’une conférence de presse, ce mardi, Jean Marie Doré de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG) a déclaré qu’il ne faut jamais perdre de vue, bien qu’au-delà des alliances républicaines, chaque parti a une autonomie  de prise de  décision lorsqu’il estime que ses intérêts fondamentaux risquent de ne pas être bien préservés en prennent une décision dans tel ou tel sens.

« Nous ne pouvons pas forcer la main à un membre de notre alliance, poursuit-il, s’il estime en conscience qu’aucune condition n’est remplie pour poser un acte ». Tout en restant optimiste sur le retour du Pedn au parlement, l’ancien premier de la transition estime que le boycott du Pedn n’affectera pas le fonctionnement de l’opposition. «  Je suis un optimiste, le moment venu le PEDN pourra se joindre à l’opposition à l’assemblée nationale. C’est une expérience. Mais dans l’immédiat, toute analyse faite, le leader du PEDN estime qu’il n’y a pas eu d’élections. Il ne peut donc pas siéger à une assemblée nationale. Cela n’affectera pas le fonctionnement de l’opposition républicaine », explique Jean Marie Doré.

Tel n’est pas le point de vue du chef de file de l’opposition qui admet que la décision du Pedn de ne pas siéger au parlement affaiblit l’opposition Guinéenne. Notre souhait, c’est d’avoir Lansana Kouyaté à nos côté au parlement pour continuer le combat pour l’instauration d’une véritable démocratie en Guinée, la mise en place d’un Etat de droit, pour améliorer la gouvernance, et œuvrer à l’organisation d’élections libres et transparentes, ajoute Cellou Dalein Diallo.

Pour l’instant, les ténors de l’opposition pas pu infléchir la position du Pedn. Mais, selon Cellou Dalein Diallo, le dialogue est toujours en cours, et l’opposition ne perd pas l’espoir de réussir à ramener Lansana Kouyaté et son parti au sein du parlement.

Nous sommes peinées par le fait que Djalikatou Diallo, députée du Pedn ne siègera pas à l’Assemblée nationale, renchérit Aissata Daffé, députée élue de l’UFR, rappelant que les femmes se sont battues pour avoir le quota des 30% au parlement. Selon elle, les femmes devraient avoir 34 sièges pour respecter ce quota. Malheureusement, elles n’ont obtenu que 25. « Le cadre de concertation des filles et femmes des partis politiques  de Guinée doit jouer son rôle et faire des plaidoyers afin que la députée du Pedn siège au Parlement », conclut Aissata Daffé.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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