[dropcap]S[/dropcap]igné le 20 août dernier après de longues négociations, l’accord politique global devrait permettre à la classe politique de surmonter la crise que traverse le pays depuis plusieurs mois et d’aller à des élections apaisées dont les résultats seront acceptés de tous.

Pour les uns, c’est la rencontre entre Sida Touré et le président de la République a permis de décrisper. Mais pour d’autres, il faudrait plutôt se focaliser sur des hommes qui ont démarché dans l’ombre, à l’abri des caméras, pour faire bouger les lignes, même si on parle peu d’eux. Il s’agit de deux cadres mandatés par le pouvoir, Saramady Touré et Lansana Komara, et du secrétaire général de l’UFDG Aliou Condé.

L’ambassadeur Saramady Touré est revenu en fin de semaine sur ces démarches qui ont permis de désamorcer la crise politique : ‘’J’ai obtenu le mandat d’aller vers l’opposition pour reprendre le dialogue même sur un plan informel. C’est ce que nous avons fait. Moi je suis parti avec M. Lansana Komara’’, explique-t-il.

‘’J’ai appelé M. Aliou Condé, le secrétaire général de l’UFDG pour lui dire de ne pas laisser la situation en l’état. Car cela n’est bon ni pour vous (opposition), ni pour nous (pouvoir), donc pour le pays. Je suis venu avec M. Komara et M. Traoré, on l’a trouvé là avec un autre cadre de l’UFDG, M. Fodé Oussou Fofana. Pendant 2h20mn, on était dans les locaux de l’UFDG où nous avons discuté, passé en revue toutes les questions’’.

Pour cette première rencontre, les lignes n’ont pas bougé, selon l’ambassadeur Saramady Touré : ‘’Nous n’avons pas pratiquement avancé ce jour-là parce que chaque partie est restée sur ses positions mais l’atmosphère a été vraiment détendue. Ça préjugeait les résultats qu’on a obtenus. Les ambassadeurs en poste à Conakry ont apprécié notre démarche qui a déclenché le processus’’, souligne-t-il.

A l’entendre, les discussions à l’informel donnait dès le début une lueur d’espoir à la signature d’un accord politique : ‘’Depuis que nous avons fait ce premier pas, tout le monde était convaincu que le dialogue allait aboutir. Mais quand ? On ne le savait pas’’, admet-il.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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