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Ces hommes qui osaient fréquenter l’opposant historique Alpha Condé…

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Ils frequentaient Alpha Conde[dropcap]E[/dropcap]tait-il aussi infréquentable que ça durant ses longues années de lutte ? La question mérite d’être posée. En tout cas, le président Alpha Condé a déclaré à la presse que ceux qui osaient le fréquenter en Guinée, pendant qu’il était opposant, étaient très rares.

Cette confidence, le numéro un guinéen l’a faite lors de sa récente conférence de presse. Il répondait à la question d’un journaliste qui affirme avoir lu dans la presse “qu’Alpha Condé a promis de gouverner qu’avec l’ethnie malinké, s’il est réélu à la prochain élection présidentielle”.

“En Guinée, on pense que plus le mensonge est gros, plus ça passe. J’ai 50 années d’expériences politiques derrière moi. Je ne suis pas un nain politique. Ce sont les nains politiques qui mentent”, a-t-il balayé du revers de la main. Ce qui l’amène à lever un coin de voile sur son passé d’opposant : “Combien de cadres osaient venir chez moi quand j’étais opposant. Il y a en très peu”, estime le président Alpha Condé.

“Je reconnais cela à Baidy Aribot. Il venait chez moi. C’était l’un des rares cadres qui le faisaient. Combien de journalistes venaient chez moi ? Si ce n’est pas Ben Daouda (actuel directeur de la RTG-Boulbinet), Fodé Fofana, Serges Daniel (correspond RFI au Mali) ou Cissé (Sanou Kerfalla de Sabari Fm), Sékouba Savané (actuel directeur du journal La Nouvelle Elite) Tibou Kamara (en exil)”.

“Tous les autres, pour eux, j’étais pestiféré”, se souvient Alpha Condé, qui souligne que les cadres qui venaient le rendre visite à son domicile de Mafanco le faisaient nuitamment. Et pour ne pas se faire repérer, il précise que ces derniers garaient leurs véhicules très loin de la concession.

Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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1 commentaire
  1. Faokoly dit

    On le sait, le métier de journalisme, s’il ne se ramène pas à la narration évènementielle, il ne lui est pas demandé de remonter à Mathusalem. Tout de même, les années 90, années de braise, années des trente glorieuses de la « liberté de la presse », mais aussi de la loi anticasseurs ou de l’autocensure, ce n’est pas la préhistoire ! Justement, les journalistes qui osaient raser les murs tel que Ben Daouda Sylla (on se demande s’il est toujours dans un placard ou pas!), sont ou étaient les journalistes des médias publics : Horoya, RTG (« Ma télévision », comme disait Lansana Coné, « mon argent », etc.).
    Donc à part les morts, Sassine, Alhassane Diomandé, surtout Jean-Baptiste Kourouma, il y a des vivants et je ne m’amuserais pas à les citer tous : au Lynx, la vieille garde, il n’y en a plus beaucoup, certes : Hassan Abraham Keïta, Oscar (parti du Lynx), Doré, feu Amadou, l’increvable Bah Mohamed Lamine, évidemment, Souleymane « Gros Lynx » (qui avait déjà un sobriquet : « Souleymane Horoya », c’est dire si ce n’est pas là un autre incassable. Top Sylla, éternel électron libre, peut-être la plus belle plume journalistique guinéenne (il a étudié pour cela, à Dakar, là où il fallait).
    Surprise de taille : Mamadouba Dioubaté qui avait une superbe, intelligente émission, genre Club de la presse où il invitait des indésirables dont certains ci-dessus cités. Ce que le Pouvoir comprenant, il le parachuta derechef rédacteur en chef, voyage en Égypte pour couvrir une mamaya diplomatique – en son absence, on mit Ben Daouda au placard – Justin Morel Junior, Mohamed Salif Keïta, s’y prenaient autrement : ils invitaient des « hommes de culture » qui n’avaient pas leur langue dans une poche avide de francs glissants.
    La meilleure pour la fin, le titulaire de la subtile et acidulée « Lettre à monsieur le Préfet », Moussa Cissé aujourd’hui.. Je ne vous ferais pas l’offense de vous demander de le chercher.. dans le panier des bouffons actuels du Palais.
    Donc il y avait la presse libre, courageuse, il y avait la presse caporalisée, même s’il s’y trouvait des exceptions notables dont j’oublie les noms – comme ce poète journaliste de Horoya, (Goto Zomou ??). Donc, il ne faut pas tout mélanger 1) Presse libre et presse d’Etat,2) Anciens et nouveaux de cette presse libre qui risquaient aussi, beaucoup, y compris leur vie. Tous les nouveaux « courageux » cités ou pas par Alpha Condé sont une génération de jeunes loups, venus après ou ayant fait leurs griffes sous l’œil vigilant des « anciens » dont on ne cite pas un. (Comme El Béchir très jeune à l’époque, peut-être, Bébel, moins sûr pour ce dernier). C’est vrai que Tibou a fait la tôle, mais c’est parce qu’il avait écrit une « intéressante » brochure sur Conté qu’il en est sorti, je prends Kiri Di à témoin..Que ceux, qui sont nombreux, que j’ai dû oublier de citer me pardonnent, je bois aussi le lait de l’amnésie nationale. PS : pour Baïdy Guèye Aribot, et des personnalités de la société civile, ce qui est dit des journalistes qui « osaient » ou pas, on pourrait dire rigoureusement la même chose. « Faut pas prendre les Guinéens pour des canards sauvages (d’après De Gaulle pastichant le cinéaste Michel Audiard)

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