[dropcap]L[/dropcap]es flics ont l’oreille grandement ouverte mais la bouche et les mains liées pour donner de la voix ou indexer. Ils sont tous surpris de constater que leur ministère dirigé par l’avocat Abdoul Kabélé Camara pue d’une odeur de détournement (…) que même les plus imbéciles des têtus n’osent en montrer l’auteur présumé, voire le chef de la bande de voleurs de sous provenant des frais de visas volants payés par des requérants dont les pays n’ont pas de représentations diplomatiques en Guinée.

Seul le montant incriminé chaque mois est connu. Il est chiffré à 1 milliard 80 millions de francs. Or, le ministère argue avoir ordonné l’arrêt de toute délivrance de visas volants. Mais est-ce suffisant pour faire arrêter la pratique de détournement en passe de devenir coutume dans ce ministère en charge de la sécurité des guinéens ?

On le sait, quand les autorités politiques d’un pays se permettent d’accorder la confection de certains de leurs documents de souveraineté nationale à un groupe d’affairistes aux mains sales considérés par les honorables correspondants de leurs pays respectifs comme étant des malpropres même présumés en quête de lieu sûr où faire prospérer leur loucherie, cela équivaut à vendre l’âme de la République à l’ennemi.