Charles Wright à propos des manifs du FNDC : ‘’l’objectif recherché, c’est qu’il y ait des cas de morts’’
Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a interdit les manifestations sur les voies et places publiques. Des acteurs politiques et de la société civile dénoncent cette décision qu’ils qualifient d’illégale.
Malgré l’interdiction des manifestations, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) continue de battre le pavé. A qui veut l’entendre, le ministre de la Justice dit que les règles qui encadrent le droit de manifester sont respectées en Guinée.
‘’Je défie quiconque de me dire qu’en de Guinée, les règles qui encadrent le droit de manifester n’est pas respecté. Le droit de manifester que je soutiens et que je vais soutenir même face à mon propre gouvernement, c’est celui qu’a chaque citoyen de s’exprimer en toute liberté, de faire tout ce qui est dans l’exercice de ses droits’’, indique Charles Wright.
En se basant sur l’article 221 du code pénal, il enseigne : ‘’Doit faire l’objet d’une déclaration préalable, toute réunion publique, tout cortège et défilé et d’une façon générale toute manifestation sur les voies et lieux publics. Toutefois, sont dispensées de cette déclaration, les sorties sur la voie publique conformes au usages locaux notamment les cérémonies religieuses et traditionnelles. Celui qui veut exercer ce droit, doit remplir les conditions prévues à l’article 622 qui stipule que la déclaration du droit de manifester doit être présentée sous la forme écrite. Donc, vous n’allez pas vous asseoir sur les réseaux sociaux pour dire : ‘Sortez demain et barricadez la route’. Ce n’est pas ça la forme’’.
En se référant à la manifestation du 20 octobre organisé par le FNDC, Charles Wright fait remarquer que les organisateurs ‘’n’ont adressé aucune forme écrite pour faire cette déclaration. C’est la forme écrite doit indiquer le lieu, l’heure, l’itinéraire. On doit aller plus loin pour indiquer que les noms des organisateurs. Est-ce que les événements du 19 au 20 octobre qui ont eu lieu, il y a eu le respect légal de cette prescription pour ceux qui disent aujourd’hui qu’on ne respecte pas le droit de manifester ?’’
A l’en croire, ‘’la loi part plus loin en prévoyant si l’Etat dit : ‘Pour telle ou telle autre raison, vous ne manifestez pas, la seule voix de recours que vous avez, c’est de saisir les tribunaux de première instance en matière administrative pour examiner le motif du refus de l’autorité de l’Etat face à votre demande de manifester’. Mais les gens disent : ‘Non, on refuse, on s’en fout de la justice. On décide de faire ce qu’on veut’. Après, on dit qu’en Guinée, il n’y a pas de respect du droit de manifester’’.
‘’L’objectif recherché, c’est qu’il y ait des cas de morts pour que cela constitue un moyen de pressions. Mais la responsabilité pénale est personnelle’’, prévient le ministre Wright.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
00224 621 85 28 75/djiwo.barry@visionguinee.info