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Charles Wright aux détracteurs de la junte : “l’Etat est en droit de restreindre l’exercice des libertés…”

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Interpellé vendredi par le bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée sur les restrictions imposées aux médias depuis plus d’un mois, le ministre de la justice a laissé entendre que l’Etat peut restreindre l’exercice de libertés. 

Le ministre Charles Wright affirme que “le droit à l’information, c’est la possibilité donnée à tous, pas seulement aux journalistes d’accèder à l’information publique. Tout citoyen ayant besoin d’une information concernant le service public a le droit d’accéder à cela à la limite du secret d’Etat”.

Il ajoute que “nul ne peut restreindre la liberté de la presse sauf pour deux raisons majeures” avant de dire à qui veut l’entendre que “la liberté d’expression ne doit pas porter atteinte à la dignité d’une personne (…). Beaucoup prennent le micro aujourd’hui, mais ils ne sont pas journalistes. Ils n’ont pas appris l’éthique et la déontologie. Mais on les laisse le micro. Quand on vous dit de dire tout ce que vous voulez, ça ce n’est pas la liberté d’expression. C’est l’abus de l’exercice de cette liberté”.

Selon le garde des sceaux, “lorsque vous regardez aujourd’hui sur Facebook, la Guinée est le seul pays aujourd’hui où dans l’espace cybercriminel, la répression est très compliquée. Les gens utilisent des pseudonymes. Ils sont à l’étranger. Mais le public cible qui reçoit tout ça, c’est le peuple de Guinée. D’autres sont assis de l’autre côté”.

Pour illustrer ses propos, il déclare que “l’attaque du 4 novembre à la maison centrale de Conakry j’étais dans mon lit de malade où un média s’est permis de dire que dès qu’on quitte la maison centrale, la direction, c’est Mohamed V. Monsieur le Bâtonnier, c’est cela l’exercice de la liberté d’expression ? Cela crée la psychose dans la tête du citoyen lambda de Boké, Faranah, partout, pour dire que le pays va tanguer”.

Il rappelle avoir “dit aux patrons des médias que nous avions une réunion depuis que j’étais procureur général. Je ne veux plus voir un journaliste placé en garde à vue, mais j’ai dit : ‘arrêtez de faire l’abus quand vous êtes devant les micros. C’est des pères de famille”. Il ne faut pas porter atteinte et au nom de l’abus de pouvoirs”.

Charles Wright assure que “l’Etat est en droit de restreindre lorsque l’exercice des libertés porte atteinte à la paix, à la quiétude. À l’allure où les choses allaient, iI fallait y remédier, mettre un point sur les i. Mais il faut que l’Etat et que les médias se retrouvent pour parler afin que chacun puisse connaitre la limite. Ça nous permettra d’avancer”.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

00224 628 52 64 04/abdoulbela224@gmail.com

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