La manifestation du jeudi 20 octobre, organisée par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC), a causé des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels et. Le ministre de la Justice qui dit œuvrer pour le respect des droits humains, estime que c’est inadmissible de continuer d’enregistrer des cas de morts dans les protestations de rue.
‘’C’est inadmissible dans notre pays, quelles que soient la cause et la raison, qu’on dise que quelqu’un est mort des suite de balles entre guillemets. Parce que ça reste à vérifier. Je ne parle pas sur la base de l’émotion et de la passion. Parce que la démarche voudrait qu’une autopsie soit réalisée, qu’on détermine la cause de la mort avant de certifier que tel est décédé par balle ou pas’’, indique Charles Wright dans les GG.
Et d’ajouter : ‘’Je le dis encore une fois, c’est inadmissible, en tant que ministre de la Justice, qu’on me dise en République de Guinée, un manifestant a succombé pendant une manifestation quelle que soit cette forme de manifestation. Je me dis aussi qu’il est inadmissible en tant que ministre des droits de l’homme que l’on se permette d’organiser des manifestations en dehors de tout cadre légal’’.
En tant que ministre de la Justice, souligne-t-il, ‘’je suis pour le respect des droits et des libertés fondamentaux de tous les citoyens guinéens, de toutes les entités politiques de notre pays, de tout ce qui est manifestations et je défendrai cette position jusqu’à preuve du contraire. Mais je défends la légalité‘’.
A l’en croire, ‘’lorsqu’on appelle à manifester, puisqu’on dit que le CNRD a foulé au sol tous les principes démocratiques, parmi mille guinéens, qui a intérêt qu’il n’y ait pas de troubles dans le pays ? C’est le président de la transition parce que c’est lui qui dirige la Guinée. Qui a intérêt à ce qu’il n’y ait pas de cas de morts en Guinée ? C’est lui en tant première autorité qui a intérêt à ce qu’il y ait la stabilité’’.
Alphonse Charles Wright se pose toute une panoplie de questions après les cas de morts et de violences enregistrés le 20 octobre.
‘’Pourquoi des cas de morts? Qui a appelé à manifester ? Les forces de l’ordre qui sont intervenu sur le terrain, est-ce qu’il y a eu usage d’armes à feu ? Dans quelles conditions ? Qui a ordonné l’usage d’armes à feu ? Est-ce que c’était dans le cadre de la légitime défense ? Même si c’était le cas, est-ce que c’était la seule alternative ? Est-ce que les principes de mainties d’ordre ont été respectés ?’’, se demande le ministre de la Justice.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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