Charles Wright dément des cas de fraudes à l’examen d’aptitude à la profession notariale : ‘’Je ne céderai pas aux paroles sensationnelles’’
Le ministre de la justice, Alphonse Charles Wright avait annoncé la semaine dernière la reprise de l’examen d’aptitude à la profession de notaire. Ce lundi 31 juillet, il a procédé au lancement des épreuves, tout en apportant les précisions sur les raisons de la reprise du concours.
Le garde des sceaux affirme que contrairement à ce qui se dit, le concours n’a pas été repris pour des raisons de fraudes ou de fuites de sujets.
‘’Je voudrais tout simplement rassurer l’opinion nationale par rapport aux raisons de la reprise des évaluations en ce qui concerne les épreuves écrites. Cela fait trois à cinq jours, il y a une polémique qui ne cesse de s’amplifier autour de l’organisation de ce concours. Ce qu’il faut préciser, contrairement à ce que les gens racontent en disant qu’il y a une volonté manifeste d’organiser de la fraude pour permettre à ces jeunes aspirants à concourir devant un membre du jury, doit être revu‘’, a tenu à préciser le ministre Charles Wright.
‘’Qu’est-ce qui a conduit à la reprise de ces épreuves écrites ? Nous avons mis en place les membres du jury qui ont pour mission entre autres de choisir les sujets. Ces sujets choisis en toute transparence devraient être soumis à l’examen des différents candidats. Mais ce qui a été relevé, c’est que les sujets des épreuves écrites n’avaient pas été choisis dans les règles de l’art. C’est-à-dire, les membres du jury n’étaient pas là à l’unanimité pour décider quel doit être le sujet à soumettre aux différents candidats’’, ajoute-t-il.
Il affirme que ‘’cette vice de procédure nous a permis de demander à ce que ces épreuves soient reprises. C’est le lieu de rectifier le tir. Lorsqu’on me dit qu’il y a eu des fuites, j’ai même entendu des gens dire que le ministre de la justice est toujours enclin à faire injonction de poursuites judiciaires quand il entend des fraudes dans les différents examens et concours nationaux, je dis tout simplement à ces gens que je ne céderai pas aux paroles sensationnelles. La raison qui nous a poussé à reprendre ce concours, on n’a pris aucun candidat dans la salle pour dire que ce candidat est porteur d’un sujet de ceci ou de cela pour pouvoir attester la fraude’’.
‘’Quand on me dit qu’il y a similitude de copies, nous sommes en matière de droit, lorsque vous dites à des juristes de définir un terme juridique, rassurez-vous que 90% des réponses seront pratiquement les mêmes. Nous ne sommes pas en philosophie, ni en économie. Les termes juridiques ont leur sens de droit. Donc, lorsque les candidats apportent presque la même réponse autour d’un terme juridique, si cela est consécutif de l’idée de fraude, qu’on m’apporte la preuve matérielle qu’il y a eu fuite’’, lance-t-il comme défi à ses détracteurs.
‘’Je ne peux pas attester qu’il y a des fraudes et fuites de sujets au cours de ce concours. Mon problème, le fait que les sujets n’ont pas été pas choisis par les membres du jury dans les formes requises suffit pour reprendre le concours’’, souligne-t-il, précisant qu’il agit dans le but de garantir l’égalité à tous les candidats en compétition.
Le ministre Alphonse Charles Wright invite les uns et les autres à se départir des considérations subjectives qui peuvent entacher la volonté de permettre aux candidats qui répondent à des conditions, de postuler à ce concours.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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