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Charles Wright devant la barre du TPI de Dixinn : ‘’C’est une image historique pour notre Etat de droit’’

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Le Tribunal tribunal de première instance de Dixinn s’est déclaré lundi incompétent dans l’affaire qui oppose le carde des sceaux, Charles Wright à Foniké Mengué et Cie. L’avocat du ministre de la justice et des droits de l’homme explique pourquoi la procédure n’a pas prospéré

Maître Lanciné Sylla assure que ‘’le ministre s’est fait l’obligation de comparaitre. Il est toujours le premier à être dans la salle d’audience et attendre comme tout autre justiciable la juridiction devant laquelle il est irrégulièrement cité’’. 

‘’Cela est une image forte. C’est une image historique, mémorable pour notre Etat de droit. Nous retiendrons à jamais que le premier ministre de la République à comparaître devant une juridiction est bien M. Charles Wright’’, a indiqué l’homme de droit. 

Concernant la procédure, le conseil de Charles Wright affirme ‘’le tribunal n’a fait que proclamer le droit. C’est le droit qui a été dit. Les faits qui sont reprochés dans la citation directe en date du 15 juin 2023, datent du moment où il était procureur général et en tant que ministre de la justice’’. 

Il rappelle que pour ‘’poursuivre un ministre de la justice pour des faits qu’il a commis en cette qualité ou un procureur général, vous devez vous placer au moment de ces faits. On appelle cela en droit pénal, la compétence personnelle et ce qui entraîne des règles de compétences exceptionnelles, du coup en tant que procureur général. Tout le monde le sait au terme des dispositions des articles 755 et 777 du code de procédure pénale et suivants, il ne peut être justiciable que de la chambre pénale de la Cour suprême. Ce qui institue en sa faveur un privilège de juridiction’’. 

En tant que ministre de la justice, poursuit Me Sylla, pour ‘’des faits qui lui sont reprochés en cette qualité, seule la Haute cour de justice est compétente. Lorsque vous venez devant une juridiction pénale, vous avez de tels de textes en votre faveur. D’ailleurs, ces questions de compétences personnelles sont des éléments que nous apprenons tous en 2e année de droit à la fac’’.

‘’J’ai été surpris, abasourdi de voir un ministre de la République traduit devant un juge correctionnel. Ce n’est pas du droit et ce n’est pas à l’avantage de l’état de droit. Lorsqu’on se veut défenseur des droits de l’homme, on doit être à l’avant-garde de la protection des droits. On ne peut pas prétendre être défenseur des droits de l’homme et fouler aux pieds les règles de procédures’’, ajoute-t-il en lançant des piques à la partie civile.         

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info 

00224 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com 

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