Le ministre de la justice et des droits de l’homme est depuis lundi en conclave avec l’ensemble des chefs des juridictions du pays et leurs chefs de greffe. Le but est de discuter du fonctionnement de l’appareil judiciaire, parler des difficultés et trouver des solutions idoines.
Au terme de la première journée des travaux, le garde des sceaux a déclaré que ‘’nous tendons vers le mouvement général des magistrats, c’est-à-dire que ce qui se faisait avant, le ministre s’enfermait dans son bureau, faisait ses propositions de nominations de magistrats et tout de suite, le conseil supérieur de magistrature est convoqué et les magistrats sont nommés’’.
‘’Pour ne pas mettre les magistrats dans des juridictions qui, à mon sens, n’ont pas besoin d’assez de personnel et pour une utilisation rationnelle du personnel judiciaire, il fallait d’abord interroger chaque chef de juridiction par rapport au personnel, en termes de greffiers et de magistrats. A partir de là, déterminer les difficultés et cela va être un instrument de décision pour nous pour pouvoir envoyer greffiers et magistrats où il y a beaucoup plus de besoin’’, explique-t-il.
Alphonse Charles Wright annonce que ‘’nous allons ériger plusieurs justice de paix en tribunaux de première instance. C’est le cas de Boffa, Fria, Télimélé et beaucoup d’autres parce que la Guinée doit respecter ses engagements internationaux. Respecter le principe selon lequel, les autorités sont chargées des poursuites, ce ne sont pas elles qui doivent juger. Dans les justices de paix, ce sont les juges de paix qui poursuivent, ce sont les mêmes qui jugent’’.
‘’Nous sommes là pour toutes ces questions. Nous allons terminer nos activités par la soumission à leur appréciation des avant-projets de loi sur l’organisation judiciaire, la CRIEF va connaitre un changement majeur. Il y aura deux degrés de juridiction à ce niveau, un tribunal qu’on appellera TRIEF et une Cour qui s’appelle CRIEF. Il y aura un procureur spécial à la CRIEF et un parquet financier national où il y aura un procureur général’’, renseigne M. Wright.
Avant de conclure que ‘’toutes ces réformes ne peuvent pas se faire en l’absence des magistrats. Il faut les appeler, les soumettre à cette organisation judiciaire, connaître leurs points de vue avant de mettre en œuvre’’.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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