Constant un retard dans le décaissement du budget de la délégation de crédits pour la gestion des juridictions et prisons, le ministre de la justice et de droits de l’homme a brandi une menace contre le trésorier régional. Charles Wright rappelle que ce montant rentre dans le cadre de la prise en charge des prisonniers.
‘’La maison centrale de Conakry et les maisons d’arrêt à l’intérieur du pays ont bénéficié d’une délégation de crédits. Cela découle des directives du président de la République. Il faut que les 20% des budgets des départements puissent être transférés au niveau local. Au département de la justice, on est allés au-delà, nous avons envoyé 37% en ce qui concerne les juridictions et les prisons’’, rappelle le ministre de la justice et de droits de l’homme.
Mais, déplore Charles Wright ‘’il se trouve très malheureusement un constat amer. Six mois après la signature de cette délégation de crédits, ces montants n’ont pas été décaissés. Je me suis dit puisque c’est au gouvernorat que cette délégation a été faite, il fallait aller avec tous mes cadres pour savoir ce qui se passe. On s’en rend compte que les vieilles pratiques qui existent et qui ont toujours existé ont quand même refait surface. Mais c’est mal connaitre notre détermination’’.
Et d’enseigner : ‘’Quand vous êtes trésorier, vous vous limitez au paiement rendu. Mais quand c’est vous qui sortez pour demander à la pharmacie qui va donner tel produit à quel prix. C’est une corruption qui ne dit pas son nom. Il viendra rejoindre la maison centrale conformément à la loi. Parce que ce sont des humains qui y sont détenus et qui ont des droits dont, le droit de se faire soigner. L’Etat a l’obligation de créer ces conditions pour que leurs droits puissent être respectés. L’Etat a fait sa part des choses’’.
Avant de se demander : ‘’Comment un trésorier régional peut se permettre d’aller démarcher des pharmacies pour dire que c’est telle pharmacien qui doit prester pour ça ? Ce n’est pas son rôle. Son rôle, c’est quand la prestation est rendue. Le PV de prestation est là et il paye. Mais si c’est lui-même qui fait les démarches, c’est qu’il y a un problème. Ça veut dire que tant que les conditions qu’il impose ne sont pas réunies, il ne va pas payer’’.
‘’Quand on dit refondation, certains pensent que c’est un vain mot. Ils se disent qu’ils peuvent continuer à faire du n’importe quoi. Ce n’est pas possible’’, prévient le garde des sceaux.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
00224 622 98 97 11/ boussouriou.bah@visionguinee.info