Dans le cadre de la moralisation des deniers publics, le ministre de la justice et des droits de l’homme a ordonné des poursuites judiciaires contre Alpha Condé et des anciens dignitaires de son régime dont des personnes décédées. Justifiant sa démarche, Charles Wright assure qu’il faut dissiper tout doute d’enrichissement illicite. 

Dans ce lot composé de près de 200 personnalités à poursuivre figurent l’ancien président de l’Assemblée nationale Claude Kory Koundiano décédé le 27 septembre 2022; Hadja Nsira Condé, grande sœur du président Alpha Condé, décédée le 22 décembre 2014; Mamady Doumbouya, ancien directeur de l’Institut national d’assurance maladie obligatoire (INAMO) décédé le 28 septembre 2022; Marliatou Barry ancienne ministre conseillère chargée de mission à la présidence de la République, décédée le 26 septembre 2020 et Alhassane Aminata Touré, ex directeur général de l’Agence nationale de financement des collectivités (ANAFIC), décédé le 19 janvier 2022. 

Justifiant les poursuites judiciaires contre ces personnes, Charles Wright dira : ‘’Lorsqu’on retrouve au niveau du compte d’une personne décédée par exemple un montant de 50 milliards de francs guinéens, il se trouve que cette personne a géré une parcelle de pouvoir de l’Etat, a priori, nous ne disons pas que cet argent est détourné ou que cette somme d’argent provient de la corruption ou bien d’un détournement de deniers publics’’.

‘’Mais il faut quand même mener des enquêtes en posant une seule question pour savoir le revenu de cette personne par rapport aux ressources trouvées peut-il justifier ce montant sur son compte. Il revient à ces personnes ou aux ayant-droits de justifier les ressources financières du défunt afin que dissiper tout doute d’enrichissement illicite’’, souligne le ministre de la justice et des droits de l’homme.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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