Charles Wright milite pour une politique judiciaire panafricaine : ‘’Nous sommes une terre d’hospitalité pour tout le monde’’
Dans le cadre du Colloque panafricain des huissiers de justice et officiers juridiques regroupant 25 pays africains, prévu à Conakry, le ministre Charles Wright a appelé à des recommandations aboutissant à une plateforme des ministres africains de la justice. Le garde des sceaux, en recevant mardi des organisateurs de la rencontre, a assuré que la Guinée milite pour le panafricanisme.
‘’Le président soutient toute idée allant dans le cadre d’une véritable intégration africaine (…). Le repositionnement de la Guinée est un repositionnement panafricaniste. Nous avons dans notre culture, dans notre ADN culturel, le respect de la souveraineté de chaque Etat. Nous sommes une terre d’hospitalité pour tout le monde. Que ce soit la France ou la Russie, nous n’avons pas qu’un partenaire’’, indique le ministre de la justice et de droits de l’homme.
Pour Charles Wright, ‘’un pays se reconnait à travers le respect de ses valeurs de justice. Je suis allé au Botswana, un pays où je n’avais jamais mis pieds auparavant. Lorsque nous sommes arrivés à l’aéroport, on nous a tendu une petite fiche à remplir (…). Pendant, je suis allé faire un retrait d’argent. On m’a dit que je ne pouvais le faire si je n’ai pas une pièce d’identité parce que nous devrions savoir qui vous êtes là pour permettre à nos services de savoir si ce n’est pas l’origine de blanchiment de capitaux. Je me suis dit que ce pays se construit sur la base des règles de justice. Il y a la faune au niveau de Botswana où les animaux sauvages cohabitent avec des hommes’’.
‘’Je me suis dit c’est un pays dans un continent auquel nous appartenons. Quelqu’un me dit que vous serez surpris parce que nous devrons élire notre président demain. Un ami camerounais m’a regardé et dit : ‘Est-ce que chez nous c’est comme ça’. On n’y insulte pas, on ne brule pas de pneus, ça n’avait pas l’air d’une campagne électorale’’, se souvient-il.
A entendre le garde des sceaux, il faut que les pays puissent échanger pour faire avancer le continuent. ‘’Il faut que nous parlions. Le Sénégal peut apporter quelque chose à la Guinée. La Guinée aussi peut apporter quelque chose au Sénégal. Si nous adoptons la même politique judiciaire pour dire que l’exécution de décision de justice ne doit souffrir d’aune difficulté avec l’engagement des pouvoirs publics, on aura dit aux investisseurs de ne rien craindre’’, argumente-t-il.
‘’Le chef de l’Etat nous a instruits de manière formelle qu’on ne doit s’opposer à l’exécution des décisions de justice. Et il nous a clairement dit, et cela est intégré dans notre culture, qu’aucune défaillance de règles de justice par un huissier ne doit être tolérée. Il faut trouver le juste milieu. Cela ne peut pas se faire sans un cadre d’échanges’’, assure-t-il.
‘’Un huissier de justice ne doit pas avoir peur tant qu’il est dans la légalité’’, persiste et signe le patron du département en charge de la justice, avant de souligner que cette rencontre de Conakry ‘’va permettre aux huissiers de Guinée d’échanger avec leurs pairs du continent. Ensemble, ils feront une recommandation qui sera inscrite dans la prise de décision politique de notre secteur’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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