Le ministre de la justice, de passage dans la région de Kankan, a déclaré que le prédicateur Nanfo Ismaël Diaby est libre de prier dans la langue de son choix.

‘’La Guinée est un pays laïc. Si c’est une pierre que vous voulez adorer, faites ce que vous voulez, c’est votre droit et je le respecte. Si c’est la mer que vous voulez adorer, plongez là-bas , je respecte votre droit. L’État n’a rien à voir avec tout ce qui est religieux’’, indique Charles Wright.

Il précise que ‘’partout où il y a les questions religieuses, ce sont des questions sensibles. C’est pourquoi, la loi dit que la liberté de croyance , c’est un droit pour tout citoyen. Vous avez la liberté de croire ou de ne pas croire. Mais la limite de toutes vos activités de croyance ne doit pas porter atteinte à l’ordre public’’.

‘’Moi, j’étais chrétien jusqu’en 2003, je sui devenu musulman. Aujourd’hui, mon papa est chrétien. Je mets ma natte de prière à côté et lui, il a ses bougies. Ainsi va la vie’’, dit-il.

La religion, à l’en croire, ‘’c’est qui lie l’homme à sa conviction. On ne peut dicter à l’individu d’adhérer à ce que vous faites. Je suis musulman et je respecte le Coran parce que c’est le Livre Saint. Sinon si je ne croyais pas à l’islam, je n’allais pas être musulman’’.

Ce qui l’amène à dire que ‘’Nanfo peut prier en chinois ou dans la langue qu’il veut. Il peut même dire qu’il est féticheur. Moi, je respecte le droit de chacun en tant que ministre des droits de l’homme. En dépit de faire que je sois musulman , je dois, en tant que ministre des droits de l’homme, respecter sa croyance’’.

Il rappelle toutefois que conformément à la décision de la Cour suprême, ‘’Nanfo ne doit pas aussi porter atteinte à la religion musulmane. Il dit que ce n’est l’islam qu’il pratique. C’est le yérékolobaya (…). Donc il peut prier dans la langue qu’il veut chez lui. Mais s’il sort pour trouver les gens, c’est une infraction’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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