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Chef de file de l’opposition, une expression floue et contestable (opinion)

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[dropcap]L[/dropcap]orsque nous communiquons, nous utilisons un langage de communication nous permettant d’exprimer notre pensée. La compréhension de notre pensée dépend, en partie, du choix ou de l’agencement des mots que nous utilisons.

Des mots mal choisis ou mal agencés dans la phrase peuvent modifier, ou désorienter le sens que nous voulons réellement donner à la pensée que nous tentons communiquer à notre entourage.

L’expression ‘’chef de file de l’opposition’’ est floue et contestable, pas en tant que tel, mais en tant qu’on lui concède un autre sens dans un environnement politique précis.

L’expression en tant que tel signifie ce qu’elle signifie, un chef de file de l’opposition, dans le sens d’un chef de groupe, d’un chef de manager, d’un chef de combattant, etc.. Autrement dit, un chef qui désigne une personne qui est à la tête, ou qui commande un groupe ou une entité donnée. Il s’agit du sens dénotatif, le sens littéral qu’on trouve dans le dictionnaire.

L’expression en tant qu’on lui concède un autre sens dans un environnement politique précis, se dévie du sens proprement dit. Il s’agit du sens connotatif, c’est-à-dire le sens ajouté au sens littéral. Le sens connotatif donné ici, considère l’expression ‘’chef de file de l’opposition’’ comme une institution, autrement dit une organisation ou structure sociale.

Ainsi, nous avons une expression ‘’chef de file de l’opposition’’, comme cela a été initié et approuvé, respectivement par le gouvernement et les députés guinéens, désignant à la fois une personne et une institution. D’où le flou et la contestabilité de l’expression.

L’effet du flou et la contestabilité de l’expression qui crée des polémiques lorsque Cellou Dalein Diallo, lui-même, chef de file de l’opposition, approuve le sens dénotatif de l’expression au détriment du sens connotatif approuvé par ses adversaires politiques qui, eux, à leur tour, désapprouvent le sens dénotatif. Qui a raison? Qui a tort?

Comme analysé ci-haut, il résulte que l’expression ‘’chef de file de l’opposition’’ ne peut être écartée ni de son sens dénotatif (le sens littéral, désignant une personne), ni de son sens connotatif (le sens ajouté au sens littéral, désignant une institution).

Disons que ni Cellou, ni ses adversaires politiques n’ont tort lorsqu’ils décrivent ‘’le chef de file de l’opposition’’, respectivement comme une personne et une institution.

Qui est le chef de file de l’opposition ? Cellou Dalein Diallo. Que fait-il ? Il coordonne et structure les actions de l’opposition. Cette action de coordination ou de structuration des actions de l’opposition est régie par des règles précises, dans un cercle d’obligation et de droit, d’où le caractère institutionnel du chef de file de l’opposition.

Et selon le critère du choix du chef de file de l’opposition, c’est-à-dire le parti de l’opposition qui présente le plus grand nombre de député à l’Assemblée nationale, il est hors de question de contester le privilège ou l’avantage qui revient à ce parti de gérer, comme bon lui semble, le budget qui lui est alloué pour gérer ses actions de coordinations et son institution.

Le budget du chef de file de l’opposition est une prérogative, une récompense au parti le mieux placé dans l’opposition. Sa gestion ne peut pas être un acte de pub. Elle mérite toute une attention particulière de la personne du chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo.

Naby Laye Camara

Bruxelles (Belgique)

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6 commentaires
  1. camus puissance dit

    Merci, en guinée c’est comme si personne ne connait rien, cette phrase n’a pas son sens d’existé (chef de file de l’opposition) c’est quelques chose de fabriqué, en politique tu peux ne pas d’accord avec le pouvoir d’un coté et l’autre avec les partis qui s’oppose au pouvoir, chaque parti à sa maniéré de concevoir les choses. chaque parti est libre de créer un mouvement dans lequel il désigne un chef ou un coordinateur.
    En principe ça doit être à l’image de l’assemblée de groupe d’opposition. vous ne pouvez désigné un chef pour un groupe qui n’ont pas les mêmes conceptions. c’est de semer la pagaille dans ce pays qui profite au pouvoir .
    l’objet principal de créer chef de file de l’opposition c’était de nuire Sidya qui est une personne hautain.
    et c’est suite qui se passe.

  2. NOS DESTIN EN MAIN. dit

    Mr Camus je ne sais pas ou tu à appris de la politic mais je tien à te dire que elle n’est pas un jeu d’enfant …..

  3. Malinqueue donkafelaiden dit

    Camus a appris la politique au mandingue, raison pour laquelle il analyse les choses comme un petit Écervelé fraîchement arrivé de siguiri .

    1. foulaqueu dit

      malinqueu datoly , toi tu a appris la politique dans un trou de souris tellement que tu es bete et haineux

      1. Malinqueue donkafelaiden dit

        Toi je vais bientôt m’occuper de toi, continu je vais te démonter en pièce détachée

  4. Barry dit

    Du moment que l’auteur de l’article nous écrit « Qui est le chef de file de l’opposition ? Cellou Dalein Diallo. Que fait-il ? Il coordonne et structure les actions de l’opposition », il m’apparait évident que le budget aloué à l’institution « chef de fil de l’opposition » qui est géré par la personne « chef de fil de l’opposition » doit l’être au profit de toute l’opposition car, comme l’auteur le dit, le rôle du chef de fil de l’opposition (que ce soit la personne ou l’institution) est de coordonner les actions de l’opposition. Or, en Guinée l’opposition ne se résume pas qu’à L’UFDG et encore moins à la personne de Cellou Dalein Diallo. Penser autrement serait faire preuve d’avarisme et de mauvaise foi.

    CECI dit, au regard des récentes déclarations des UFDGistes et de leur président à l’effet que le budget dont il est question leur revient de droit, imaginez un seul instant que ce parti UFDG avec à sa tête Cellou Dalein Diallo accède au pouvoir; le budget du gouvernement dans son entiereté sera propiété du parti et de son président! Bref, rien de différent de ce qui prévaut en ce moment avec Alpha, son parti et son gouvernement.

    En vérité, la classe politique guinéenne dans son entièreté (gouvernement et opposition) se sucre au détriment du peuple.

    Il revient donc au peuple que d’en prendre conscience et d’agir en conséquence. Un penseur disait « on a les dirigents qu’on mérite ». Aussi, le jour où le peuple en aura réellement marre d’être ainsi manipulé et abusé, les choses changeront et cela, nos politiciens en ont bien conscience; d’où leur politique de gourmandise visant à se servir comme des ogres dans la mangeoire nationale le plus vite que possible au cas où, avant le « sauve qui peut »!

    D’ici là, à Bon entendeur salut!

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