[dropcap]D[/dropcap]epuis de deux semaines, la grève des enseignants paralyse la capitale guinéenne. L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) pointe un doigt accusateur sur gouvernement sur l’enlisement de ce débrayage.

‘’La grève est un droit constitutionnel. Notre loi fondamentale dit que la grève est autorisée’’, rappelle le vice-président de l’UFDG, chargé des relations extérieures et de la communication. Et de poursuivre : ‘’On dit souvent que nous avons un gouvernement ingénieur  de crises. Il fabrique des crises. Les choses les plus simples qu’il peut régler, il ne règle les pas et ça devient une crise pour notre pays et tout le monde en souffre’’.

L’ancien gouverneur de la banque centrale de la République de Guinée estime que les autorités ont minimisé les syndicalistes. Conséquence directe, note-t-il, ‘’nos enfants ne sont pas à l’école, ils sont dans la rue parce qu’ils sont mécontents’’.

Chérif Bah reproche au gouvernement de ne pas se préoccuper des problèmes fondamentaux. ‘’On dit que ce sont des [syndicalistes] dissidents et illégaux. Mais comment pouvez-vous dire qu’un petit groupe est dissident et que tout le monde les suive ?’’, se demande-t-il.

Le suivi du mot d’ordre de grève, à ses yeux, prouve à suffisance que les syndicalistes à l’origine de ladite grève ont une certaine légitimité. Il invite le gouvernement à négocier avec les syndicalistes pour éviter que la crise ne s’aggrave davantage.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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