[dropcap]E[/dropcap]n colère contre le régime d’Alpha Condé, la cheffe de cabinet de Cellou Dalein Diallo a réagi au placement en détention provisoire d’Ousmane Gaoual Diallo et Cie à la Maison centrale de Conakry, lundi, au sortir d’une audience avec le doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance de Dixinn.  

Selon Nadia Nahman, ‘’nous sommes entrés dans un Etat où les désirs du chef sont force de loi, où la tyrannie se manifeste maintenant de manière tout à fait décomplexée et assumée’’.

Pour elle, Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé, Abdoulaye Bah et Etienne Soropogui ont été placés en détention provisoire sur la base de chefs d’accusations ‘’tout aussi farfelus que fallacieux’’.

Elle fait remarquer que dans l’ordonnance de détention provisoire, il est reproché à ces opposants des faits de ‘’fabrication, acquisition et de détention d’armes légères et de guerre’’.

La cheffe de cabinet du président de la République affirme que ‘’ces personnalités sont accusées sans aucune preuve. C’est pour cela que ces inculpations sont farfelues et fallacieuses, parce que l’accusation n’a pas réussi à démontrer les preuves’’.

Elle se demande pourquoi le juge d’instruction a décidé de les placer en détention provisoire alors que, d’après elle, dans le code de procédure pénale, ‘’la liberté est le principe et la privation de liberté est une exception. On a à faire à des personnalités qui ont toutes les garanties de représentativité et qui se sont présentées elles-mêmes à la police’’.

‘’Rien ne justifie leur détention provisoire si ce n’est qu’une volonté délibérée de chasse aux sorcières, parce que les accusations sont totalement invraisemblables’’, ajoute Nadia Nahman, dénonçant une ‘’justice à deux vitesses qui est prompte’’ à réagir ‘’lorsqu’il s’agit d’opposants politiques que d’apporter des réponses aux familles des victimes de la répression policière consécutive au scrutin du 18 octobre’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGunee.Info

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