Le débat sur la réforme des partis politiques ‘’Tripartisme Multipartisme à trois (3) partis’’ et le maintien du ‘’Multipartisme intégral’’ avec plus de 200 partis politiques est-il ouvert ?
Comme en 1990, deux écoles s’affrontent. En plus de la Troïka qui défend le maintien de la constitution de 2010 avec le multipartisme intégral, le FNDT qui milite pour la création de trois nouveaux partis politiques institutions, transversaux, impersonnels et non clivants ainsi que la dissolution de tous les anciens partis politiques, va mettre aussi sur son dos les ‘’propriétaires à vie’’ des partis politiques.
Ce matin, sur FIM FM, dans l’émission Mirador, au nom uniquement de la liberté et sans tenir compte du ‘’contexte ethnique guinéen et de l’histoire des partis politiques en Guinée’’, Dr Faya Lansana Millimouno, le Président et candidat incontesté de son parti politique dépuis sa création, dans le but de défendre le maintien des 200 partis politiques ménacées aujourd’hui de disparution par la proposition innovante et pragmatique d’institutionalisation de trois (3) partis politiques dans la nouvelle constitution en écriture estime que cette proposition est une atteinte grave à la liberté.
Il le dit pendant que lui même, dans la même emission, défend comme nous autres, la limitation à deux (2) seulement le nombre de mandat Présidentiel et la trêve pour les manifestations de rue pour le maintien de la paix sans se soucier de cette même ‘’liberté totale’’ qui leur semble si chère.
Pourtant, cette proposition non concertée des organisations non partisanes comme les Forces de Défense et de Sécurité, les organisations réligieuses, les organisations des sages des quatre(4) Coordinations régionales et naturellement du Front National pour la Défense de la Transition (FNDT) n’est qu’une réponse aux problèmes posés par le multipartisme intégral inadapté au contexte de la diversité speciale guinéenne qui nous ont conduit au coup d’Etat du 5 septembre 2021.
C’est pourquoi, nous pensons que cette position de defense de nos 200 partis politiques est très ‘’partisane’’ et ne tient pas compte de l’intérêt général, de la volonté exprimée par nos compatriotes de réduire le nombre de partis politiques, de la lutte contre l’ethno-stratégie politique, la lutte contre le financement occulte et illicite des partis politiques, l’absence de l’alternance interne au sein des partis politiques, le marché illégal de vente et achat de partis politiques et de la fraude electorale due à l’absence de la coexistence pacifique et démocratique de grands partis politiques dans nos circonscriptions electorales surtout en Haute Guinée et en Guinée Forestière.
Nous encourageons donc l’ensemble des médias et les citoyens et citoyennnes à initier des débats contradictoires sur cette question essentielle qui n’avait pas été débattu en 1990 lorsque les politiques venus de la diaspora guinéenne et partisans des constitutions occidentales copiées collées avaient imposé le multipartisme intégral par des manifestations de rue tout en obligaant nos Forces de Défense et de Sécurité du CMRN/CTRN et grands connaisseurs du pays à réplier sur la question.
Cette fois, il faut débattre sérieusement et nous disons grand merci aux populations qui demandent la réduction du nombre de partis politiques et aux organisations politiques qui partagent cette vision réaliste pour permettre à la nouvelle Guinée d’être supportée par une nouvelle démocratie avec de nouveaux partis politiques sans tâches ni dettes politiques encombrants pour le futur président civil.
#FNDT, Mon Devoir, Ma Patrie.
Keamou Bogola Haba
Coordinateur National du FNDT