A la faveur d’une rencontre qu’ils ont eue ce mercredi 24 juillet avec les leaders et représentants des partis politiques ayant déposé leurs listes de candidature pour les futures législatives en Guinée, les commissaires électoraux comme embrouillés par la nomenclature de la salle, ont demandé à l’assistance d’observer une minute de silence à la mémoire des victimes des évènements douloureux survenus en début de semaine dernière à Nzérékoré. Et ce, après plus d’une heure d’horloge de travail.
Au menu de la rencontre, figuraient entre autres, le fonctionnement des Commissions administratives de révision des listes électorales (CARLE) et l’état d’avancement du processus électoral.
Les commissaires qui se sont donné la peine de dépeindre de fond en comble les questions relatives à cette échéance, ont reconnu qu’il y a eu des remous signalés au niveau de certaines CARLE de Conakry et de l’intérieur du pays, dont les pannes récurrentes des machines, le manque par endroits du carburant pour alimenter les groupes, le retard du paiement des primes des enrôleurs.
Ils ont tout de même occulté le cas de N’Zérékoré et de Beyla où des violences intercommunautaires ont éclaté en début de semaine dernière entre les Kpèlè et les Konianké.
Tentant de répondre à une délicate question posée par le fédéral de l’UFDG à Hamdallaye sur le sort des électeurs de la région forestière, le vice-président de la CENI, Ibrahima Kalil Keita l’a plus plutôt échafaudée.
Et pour camoufler cette carence quant à la maîtrise de ce dossier, le commissaire a du coup sollicité la consécration d’une minute de silence à la mémoire des victimes de ces douloureux évènements. Et ça faisait plus d’une heure de temps que la séance se tenait.
L’assistance s’est tout de suite inscrite dans sa logique en observant cette minute. ‘’Comme il n’est jamais trop tard de faire du bien’’, émergeait du groupe cette voix. ‘’Mais cette question sera satisfaite’’, poursuivait-elle.
Après plusieurs tentatives sans le pouvoir, Ibrahima Kalil Keita a maintenant placé la question sur la table de son président qui, à son tour, a été plus éloquent que convainquant.
‘’Relativisons les choses. La région de Nzérékoré compte six préfectures. Et sur ces préfectures, deux ont été le théâtre des violences meurtrières. Nous sommes en phase de tenir une rencontre à l’issue de laquelle on va rendre publique une décision sur le sort à réserver à ces deux préfectures, notamment Nzérékoré et Beyla’’, a confié Bakary Fofana.
Mais le caractère controversé de cette affirmation du président de la CENI est que nous sommes à quelques encablures de la date du 17 juillet retenue pour la finalisation de la révision complémentaire des listes électorales. Et au même moment, l’opposition qui dénonce plusieurs irrégularités dans ces opérations, demande à ce que le temps qui aurait été perdu dans certaines CARLE soit compensé.
Attendons de voir !
Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info
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