Communales du 4 février : présumés bureaux de vote fictifs, ressemblance de logos…, Etienne Soropogui tranche
[dropcap]D[/dropcap]epuis le démarrage des activités devant mener aux élections communales du 4 février 2018, la CENI, l’organe de gestion des élections en Guinée, a été par moment la cible de critiques venant des acteurs engagés dans la course.
Plusieurs requêtes lui ont ainsi été adressées notamment la ressemblance de logos, la non présentation de têtes de listes par le RPG ou encore l’existence de présumés bureaux de vote fictifs.
Rencontré le jeudi 25 janvier par un groupe de journalistes, le directeur des opérations de la CENI, a tenu à tirer les choses au clair.
D’abord, en ce qui concerne les griefs de l’UFDG à l’endroit de Bah Oury, à cause d’une confusion possible entre leurs logos, Étienne Soropogui a fait savoir que le délai n’a pas permis de revoir cela.
« Il se trouve que pour des contraintes de délai lié à la conception et à la production des bulletins, nous avons amené cette question au niveau de notre prestataire. Sur la base des discussions avec notre prestataire sud-africain, il nous a été dit clairement qu’au stade où nous nous trouvons, il était absolument impossible d’apporter des réaménagements sur l’architecture des bulletins et que si cela devait être fait, selon le prestataire, les bulletins ne seraient pas livrés conformément aux clauses contractuelles. Cela ne nous a pas permis d’honorer les engagements qui étaient initialement pris », a-t-il avancé.
Quant à l’absence de photos de têtes de listes du RPG-AEC, le commissaire Soropogui, a plutôt invoqué les dispositions du code électoral qui ne rendent pas obligatoire la mise des photos de têtes de listes.
« Si vous regardez les dispositions du code électoral, vous ne verrez nulle part, l’obligation qui est faite aux différentes entités de fournir des photos de têtes de listes. Au niveau de la CENI, nous avons demandé à ce que les partis nous fournissent les photos des têtes de listes pour des questions de convenance liées notamment à la conception des bulletins. Dans le guide de gestion des candidats, nous avons fait référence à l’article 107 du code électoral. A cet article, sur le bulletin, le législateur voulait que n’apparaissent que la dénomination de l’entité qui compétit et l’emblème. Aucune autre indication sur la photo de tête de liste. A l’article 142 du code électoral, la photo de tête de liste est facultative. Nous avons finalement décidé sous la requête du RPG de supprimer à la fois les noms et les photos de ces têtes de listes qui ne devaient figurer sur les bulletins », affirme-t-il.
Puis, Etienne Soropogui évoquant la question de l’existence de présumés bureaux de vote fictifs dans certaines circonscriptions comme à Maneah, a tenu à préciser qu’il s’agissait d’un mélange de cartes, qui, entre temps, a été réglé.
« Il y a eu des erreurs techniques et c’est aussi comme ça quand nous sommes amenés à utiliser la technologie dans le processus. Nous avons su rapidement corriger. Il s’agissait de faire en sorte que dans un certain nombre de bureaux de vote où il y a eu un certain mélange, de produire des cartes en duplicata. Une mission a été rapidement envoyée sur place pour identifier ces anomalies et apporter des corrections urgentes. Je crois que ça a été fait », a-t-il soutenu.
Par ailleurs, le Directeur des opérations de la CENI, qui rentre d’un déplacement sur l’Afrique du Sud, a annoncé l’arrivée des bulletins de vote hier vendredi à Conakry.
Ces bulletins, désormais réceptionnés, seront aussitôt acheminés dans les différentes circonscriptions électorales, assure le Monsieur cheville ouvrière de la CENI.
Autre chose qu’il faut noter et qui pourrait réjouir les partis politiques et autres candidats indépendants en lice à ces élections, c’est la conception d’un logiciel de calcul des résultats, qui permet de dégager le nombre de sièges, en fonction du suffrage obtenu par chaque liste.
Cellule d’appui à la communication de la CENI