[dropcap]L[/dropcap]es immondices d’ordures décorent la ville de Conakry. Tout le monde le sait. Tout le monde se tait. Cela ne semble préoccuper personne. Seulement que des groupuscules de jeunes dans certains endroits de Conakry ont exprimé dans quelques temps records leur désarroi.

Aucune manifestation citoyenne dans ce sens. Et pourtant nos ONG sont là. Elles ont une autre préoccupation. C’est juste. Cependant, la vie des populations en Guinée est en danger.

Le gouvernement semble l’avoir perçu. À la seule différence que c’est une politique vouée déjà à l’échec. Cela s’explique par les mécanismes utilisés. La question de l’insalubrité n’est pas aussi légère pour qu’elle puisse être traitée de la sorte. Il faut en faire un vrai sujet d’ordre national, étant donné que la capitale est sensée refléter l’image du pays dans son entier. Si la capitale est sale et puante, les autres villes sont difficilement attractives.

Ce samedi 9 juin, le gouvernement vient de lancer une opération ville propre. Les images relayées montrent quelques instruments devant permettre de rendre propre notre capitale, les tricycles. Cela dit que le gouvernement compte toujours ériger Dubreka en dépotoir et certains endroits du pays.

La pression démographique, la mobilité des hommes dans l’espace communautaire fondent à croire que la ville de Conakry pourrait absorber Dubreka dans les années à venir. Encore que cette opération est un investissement sans retour.

Il serait judicieux que les intelligences s’unissent pour repenser une nouvelle stratégie de ville propre orientée vers la transformation énergique et à d’autres usages comme cela se fait sous d’autres cieux.

Fodé BALDE
Jeune Républicain
La Guinée d’abord