Après deux ans de conduite de la transition par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), le président du Mouvement démocratique libéral (MoDeL) estime qu’aucun acte dans le sens du retour à l’ordre constitutionnel n’a été posé par la junte.

Aliou Bah rappelle qu’une transition n’a qu’un seul objectif : le retour rapide à l’ordre constitutionnel. pour le cas guinéen, cet acteur politique affirme que rien n’est en train d’être fait pour favoriser le retour rapide à l’ordre constitutionnel.

‘’Nous avons aujourd’hui des gens qui se sont auto désignés refondateurs. Je ne sais pas ce qu’ils veulent refonder. Mais ils sont autoproclamés. Ça refonde avec beaucoup de slogans, nous avons beaucoup de pancartes, culte de personnalités. Celui qui a semé les germes de la démagogie en Guinée a réussi parce que cela a tellement poussé et c’est partout’’, martèle-t-il.

‘’Au fur et à mesure, la transition, au lieu d’avoir la vocation à ramener le pays dans l’ordre constitutionnel, au bout de deux ans, on se rend compte que ce n’est pas leur priorité. Ils ont élaboré un budget seul, comme ils ne l’ont pas avec la Charte et tout le reste. Il gère la transition de façon solitaire. A un moment donné, ils ont fait un semblant de dialogue, mais en réalité, c’était un forum’’, dénonce Aliou Bah.

Au bout de quelques mois, ajoute-t-il, ‘’même ceux qui étaient allés à ce dialogue se sont fait rouler dans la farine parce que les résolutions issues de ce dialogue ne sont respectées aujourd’hui ni de près ni de loin. De sorte que nous sommes dans une situation d’inquiétude et d’incertitude. Parce que le délai des deux ans, ce qui devait être fait au regard de toutes les propositions qui ont été formalisées, et je vous garantis que cette transition par rapport aux autres qu’on a eu derrière nous, elle a eu plus de chance pour réussir toutefois s’il y avait de la bonne foi’’.

Et puisque la bonne foi a manqué, selon le leader du MoDeL, ‘’l’envie de réussir a manqué, on est resté dans la roublardise, la manipulation, on se croit plus intelligent, plus fort. Après deux ans, il n’y a pas d’actes tangibles qui soient posés dans le sens du retour à l’ordre constitutionnel, les voix commencent à s’élever pour s’inquiéter non seulement au niveau interne, mais aussi externe’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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